Le 7e article du plan en 12 articles formulé par le Conseil national de la résistance iranienne pour les libertés et les droits des femmes, approuvé à l’unanimité en 1987, préconise l’égalité des droits entre les hommes et les femmes dans le domaine de l’emploi des femmes. Cet article fondamental comprend plusieurs dispositions essentielles:
1. Un salaire égal pour un travail égal: Les femmes doivent recevoir le même salaire que les hommes pour un travail comparable.
2. Non–discrimination: La discrimination fondée sur le sexe dans le cadre de l’emploi est strictement interdite.
3. Parité des avantages: Les femmes ont droit aux mêmes avantages que les hommes, notamment en matière de congés, de pensions, d’aide à l’invalidité, de droits de l’enfant et du mariage, et d’assurance chômage.
4. Droits spéciaux pendant la grossesse et l’accouchement: Les femmes enceintes et les nouvelles mères doivent bénéficier de droits et de facilités spécifiques.
5. Aide à la garde d’enfants: Il est essentiel de garantir l’accès aux services de garde d’enfants.
Les femmes iraniennes continuent d’être confrontées à des défis importants en raison du régime oppressif des mollahs. Le rapport 2023 du Forum économique mondial dresse un tableau sombre de la situation:
– Classement mondial: L’Iran se classe 143e sur 146 pays, avec un score de 0,57.
– Indice d’écart entre les sexes: L’indice d’écart entre les sexes en matière de participation et d’opportunités économiques s’élève à 34,4 %, avec un taux de participation à la population active de seulement 20,4 % (dernier rang).
– Écart de rémunération: l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes est stupéfiant (17,1 %), ce qui place l’Iran au 145e rang mondial.
– Représentation: Seuls 21,9 % des législateurs, des hauts fonctionnaires et des gestionnaires sont des femmes, tandis que les travailleurs professionnels et techniques représentent 53,4 %.
– Égalité de rémunération: L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes en Iran est de 54,2 %.
– Autonomisation politique : L’Iran accuse un retard considérable, avec un taux d’égalité de seulement 3,1 %. La participation des femmes au parlement est de 5,9 %, les rôles ministériels de 5,3 % et la présidence de 0 %.
Les défis de l’emploi des femmes en Iran: Un examen plus approfondi des chiffres
1.Disparités entre les sexes dans l’emploi formel:
- Selon les statistiques officielles du gouvernement, les hommes représentent 68,3 % du marché du travail iranien, tandis que les femmes n’en représentent que 14,1 %.
- L’économie souterraine, qui n’est pas prise en compte dans les données officielles, fait largement appel à la main-d’œuvre féminine. Malheureusement, ce secteur leur refuse souvent les droits fondamentaux, notamment la sécurité de l’emploi, des salaires équitables et des conditions de travail correctes.
2.Exploitation du secteur informel:
- Les femmes, qui constituent une main-d’œuvre bon marché, sont majoritaires dans le secteur informel. Elles subissent des salaires minimums, des horaires de travail irréguliers et des prestations de santé inadéquates.
- Les employeurs exploitent cette main-d’œuvre vulnérable, ce qui conduit à une privation systémique des droits.
3.Obstacles patriarcaux à l’emploi des femmes:
- Un système patriarcal exclut systématiquement les femmes de l’égalité des chances sur le marché du travail.
- Des barrières légales et secrètes persistent, empêchant les femmes d’accéder à des emplois convenables et à des revenus équitables.
4.Taux de chômage:
- En 2022, le taux de chômage en Iran pour la population âgée de plus de 18 ans s’élevait à 16,3 %. Seuls 37,2 % de la population en âge de travailler avaient un emploi.
- Il est choquant de constater que les femmes représentaient un peu plus de 11 % de la population employée, tandis que les hommes actifs en constituaient 63 %. Cette disparité d’un facteur 5 met en évidence l’écart entre les hommes et les femmes en matière d’emploi.
- Pendant le mandat du président Ebrahim Raïssi, la participation économique des femmes a encore diminué.
5.Diplômés sans emploi:
- Parmi les 32,2 millions de femmes en âge de travailler, plus de 27,5 millions restent en dehors du marché du travail.
- Les taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur révèlent un contraste frappant: 8,3 % pour les hommes et 19,1 % pour les femmes.
- Les diplômés universitaires sont confrontés à des défis encore plus importants. Sur les 40 % de diplômés au chômage, 71 % sont des femmes (Tejarat News, 17 mars 2024).
6.Tendances du secteur agricole:
- Le secteur agricole a connu une évolution dynamique. La part des femmes dans l’emploi est passée de 6,13 % à l’hiver 2022 à 4,10 % à l’hiver 2023, dépassant celle des hommes.
- Cependant, les progrès globaux restent insuffisants.
La situation critique des femmes sur le marché du travail iranien va au-delà des normes sociales ; elle reflète une politique délibérée des mollahs visant à réduire leur présence dans les espaces publics et à les confiner à la maison. Voici les principaux problèmes:
1.Ménage forcé et impuissance:
- Les femmes subissent une pression sociétale pour devenir des femmes au foyer, perpétuée par de nombreuses publicités.
- Ce discours renforce les déséquilibres de pouvoir, rendant les femmes vulnérables à la discrimination.
2.Absence de plates-formes d’égalité entre les sexes:
- Bien qu’il encourage les femmes à avoir des enfants, l’Iran ne parvient pas à créer des plateformes permettant d’éliminer l’inégalité entre les sexes.
- L’absence de lois protectrices expose les femmes à diverses formes de harcèlement, souvent sous le prétexte du hijab.
3.Entreprises à domicile réservées:
- L’adjoint à l’emploi du ministère de la coopération, du travail et de la protection sociale a révélé que 80 % des installations, des licences et des opportunités d’affaires à domicile sont réservées aux femmes.
- Cependant, cette allocation n’autonomise pas nécessairement les femmes – elle peut perpétuer leur enfermement.
4.Obstacles juridiques: Article 1117 du Code civil:
- En vertu de cette loi restrictive, un homme peut interdire à sa femme tout emploi.
- De telles réglementations entravent la participation économique des femmes et renforcent la domination masculine.
Pour lever ces obstacles, le 7e article du plan pour les droits et les libertés des femmes, élaboré par le Conseil national de la résistance iranienne, préconise l’égalité des droits et la discrimination positive en matière d’emploi.
Source: CNRI Femmes
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