À Abadan, les travailleurs de la pétrochimie ont organisé une manifestation pour réclamer les salaires impayés et les prestations d’assurance. Cette manifestation faisait partie d’une vague plus large d’actions revendicatives à travers le pays. Les travailleurs d’Ilam sont également descendus dans la rue ; dans un cas, des travailleurs locaux qui avaient été licenciés de la société pétrochimique Arghavan ont protesté contre leur licenciement, tandis que les habitants de Zifil, dans le comté de Badreh, se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur pour exiger l’accès à l’eau potable.
Les troubles se sont étendus à Sanandaj, où les prestataires des services d’urgence et les employés municipaux ont protesté contre des mois de cotisations d’assurance impayées. Ces travailleurs ont souligné la précarité de leur sécurité d’emploi et la pression financière liée au fait de devoir payer de leur poche leurs frais médicaux en raison de défaillances dans leur couverture d’assurance. De même, les travailleurs contractuels de l’Université des sciences médicales d’Iranshahr ont signalé de graves retards dans la réception de leurs salaires et de leurs assurances, les paiements arrivant sporadiquement et souvent incomplets. Ces travailleurs, craignant des représailles, sont menacés de licenciement et de mutation s’ils s’expriment.
Une organisation locale de défense des droits humains a rapporté que les travailleurs des services sociaux d’urgence n’avaient pas vu leurs primes d’assurance payées depuis trois mois, les responsables citant comme cause les retards dans les processus de sélection des entrepreneurs. Les travailleurs ont souligné que malgré leurs bas salaires, insuffisants pour couvrir les frais de subsistance de base, ils sont censés travailler plus d’heures et être facilement licenciés par rapport à leurs homologues officiellement employés.
En outre, les travailleurs de la municipalité de Sanandaj, dans la province du Kurdistan, se sont vu refuser des prestations d’assurance médicale en raison des dettes financières de la municipalité envers l’Organisation de sécurité sociale. Cela a laissé environ 2 000 travailleurs et leurs familles sans couverture médicale nécessaire, aggravant ainsi leurs conditions de vie déjà difficiles.
Les 25 et 26 juin, la septième journée de grève des travailleurs des industries pétrolière et pétrochimique a été marquée par la poursuite des protestations contre les conditions de vie et de travail désastreuses. Ces grèves ont débuté le 19 juin et ont vu une participation significative des travailleurs des projets dans les raffineries et les usines pétrochimiques de diverses villes.
À Minab, un groupe d’agriculteurs et de conducteurs de tracteurs ont manifesté contre la réduction de leurs quotas de carburant, se rassemblant avec leurs tracteurs devant le bureau du gouvernement local.
En outre, les prisonniers politiques de douze quartiers de sept prisons à travers le pays, dont Evin, Ghezel Hesar et les prisons centrales de Karaj, Khorramabad, Khoy, Naqadeh, Saqqez et Mashhad, ont entamé une grève de la faim dans le cadre du mouvement « Non à l’exécution », une campagne qui se manifeste tous les mardis. Il s’agit de la vingt-deuxième semaine consécutive de cette manifestation, qui a vu une participation croissante malgré la répression sévère du régime, notamment les récentes exécutions et pendaisons publiques.
Dans leur dernière déclaration, ces prisonniers ont condamné le nombre croissant d’exécutions et les tactiques brutales du régime, notamment l’exécution publique devant un enfant de sept ans à Qazvin. Les grévistes ont souligné le simulacre de procès de 40 personnes accusées d’être impliqués dans l’incendie de la prison d’Evin, accusant le régime d’utiliser ces procès pour rejeter la faute sur lui-même.
Cette vague de protestations et de grèves souligne l’agitation et le mécontentement croissants parmi divers secteurs de la société iranienne, des ouvriers industriels aux prisonniers politiques, tous unis dans leur appel à la justice et au changement systémique.
Source : NCRI
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