Madame la directrice de la rédaction,
Monsieur le directeur de la publication
Je viens d’être informé des agissements d’une journaliste de votre rédaction qui semblent porter atteinte à la déontologie et aux grands principes régissant la liberté de la presse.
Dans le contexte particulièrement tendu et incertain que vit le peuple iranien, dans l’attente de l’élection présidentielle du 28 juin pour pourvoir au remplacement d’Ebrahim Raïssi récemment décédé, madame Ghazal Golshiri s’est adressée à des membres du Conseil National de la Résistance Iranienne, principale organisation d’opposition au régime théocratique et dictatorial des Mollahs. Elle a exigé de ses organisateurs de répondre à un questionnaire inquisitorial et accusateur dans un délai impératif.
Connaissant les manquements répétés de cette personne aux devoirs d’impartialité et d’objectivité concernant la situation en Iran, je m’adresse à vous pour vous prier de faire cesser ces comportements inqualifiables.
Quel que soit le commentaire que l’on puisse faire sur un mouvement de résistance et ses représentants, vous conviendrez que toute diabolisation ou attaque infondée ne peut que servir l’Iran des Mollahs.
Il est temps de donner librement la parole dans vos colonnes aux représentants de la résistance au régime qui se maintient au pouvoir en Iran par la terreur, les arrestations arbitraires et les exécutions capitales sans jugement.
En vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien accorder à ma demande, je vous prie d’agréer, Madame la directrice de la rédaction, Monsieur le directeur de la publication, mes respectueuses salutations.
Jean-François Legaret
Ancien maire du 1er arrondissement de Paris
Ancien conseiller régional d’Ile-de-France
Président de la Fondation des Études pour le Moyen-Orient
Source : CNRI
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