CSDHI – Le journal iranien Arman Daily a rapporté jeudi que plus de 90 % des travailleurs iraniens se trouvent maintenant dans une « pauvreté totale. » Les « prix montent en flèche », ce qui les empêchent d’acheter même les produits alimentaires les plus basiques.
Le seuil de pauvreté est trois fois supérieur au salaire moyen
Cela résume le type de vie que le gouvernement iranien inflige à la majorité des 80 millions d’Iraniens. Certaines autorités déclarent même que le seuil de pauvreté est plus de trois fois supérieur au salaire moyen des travailleurs. De nombreux Iraniens se sont privés de viande depuis des mois. Ils ont réduit de façon spectaculaire leur consommation de riz et de produits laitiers en raison de la hausse des prix de produits supposés bon marché, comme le pain.
Les prêts de pains
Le président du Parlement (Majlis), Mohammad Bagher Ghalibaf, a même parlé de la pratique consistant à « emprunter du pain. » Par ailleurs, les médias rapportent que le pain est vendu en demi-pains. Ou que des personnes fouillent les poubelles.
Le président Hassan Rouhani a affirmé à plusieurs reprises que les rayons pleins des magasins n’indiquent pas un tel problème en Iran, mais il ne reconnaît pas pourquoi ces rayons sont pleins, c’est-à-dire parce que les gens ne peuvent pas se permettre d’acheter quoi que ce soit dans un pays qui est le huitième plus riche en termes de ressources naturelles.
Ce problème n’est pas uniquement dû à la pandémie du coronavirus. En effet, car le Centre des statistiques a indiqué que le produit intérieur brut (PIB) de l’Iran a chuté de 10 % entre 2016 et 2019.
« En raison de la politique destructrice des mollahs, la répartition des richesses en Iran est terriblement injuste », a écrit l’opposition iranienne, le MEK/OMPI.
Les richesses détenues par une minorité d’Iraniens
« L’élite au pouvoir et ses cohortes représentent un très faible pourcentage de la population. Ils possèdent une très grande part des richesses du pays. Effectivement, ils les acquièrent via un abus de pouvoir, des politiques économiques trompeuses et la répression des gens ordinaires. Le reste de la population doit se nourrir des miettes que lui laisse les mollahs », a ajouté l’opposition.
De nombreux responsables ont admis l’existence du fossé entre les richesses. Cependant, ils essaient toujours de le mettre sur le compte des sanctions. Alors qu’en réalité, c’est la corruption systématique qui est à l’origine du problème dans différents secteurs.
La révolte populaire est proche
Cela ne peut pas continuer. Et ce qui risque de s’ensuivre, c’est le peuple iranien dans les rues une fois de plus, comme l’a fait la corruption des fonctionnaires en 2019 et 2017.
Les responsables iraniens n’ont pu s’accrocher au pouvoir à l’époque que parce qu’ils ont réprimé violemment et tué des milliers de manifestants. Face à ce spectacle odieux, la communauté internationale n’est pas intervenue.
Le peuple iranien ne peut pas attendre que les choses changent. Le quotidien Arman Daily a mis en garde les hauts responsables. Il a écrit : « Sachez que demain, il sera trop tard. Les gémissements se transformeront en cris, et il ne sera pas facile de les faire taire. »
Source : Iran Focus (site anglais)
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