CSDHI – Il y a quelques jours, Human Rights Monitor a publié son rapport annuel sur les violations des droits humains en Iran en 2020. Il a rassemblé ces atroces violations en un seul document poignant, que nous avons déjà détaillé
Parmi les thèmes clés, on peut citer :
Les exécutions, en particulier de prisonniers politiques
Les châtiments corporels, y compris les flagellations et les amputations
Les mauvais traitements infligés aux prisonniers, y compris les conditions sanitaires inhumaines et la torture
Les mesures de répression contre ceux qui soutiennent et défendent les droits humains, notamment les avocats, les militants, les enseignants, les journalistes, les étudiants, et bien d’autres encore, ce qui a entraîné des arrestations arbitraires et des exécutions extrajudiciaires
Exécutions en Iran en 2020
L’Iran a exécuté au moins 255 personnes en 2020, conservant ainsi sa place parmi les meilleurs bourreaux du monde. Environ 57 de ces personnes ont été tuées pour des crimes autres que le meurtre, notamment des actions politiques, des délits liés à la drogue, des délits sexuels, la consommation d’alcool, des vols et le vague « Moharebeh ou hostilité envers Dieu ».
Parmi les personnes exécutées, on compte au moins six délinquants mineurs, huit femmes et douze prisonniers politiques, dont le champion de lutte Navid Afkari.
Bien sûr, compte tenu du culte du secret du régime, ce sont des militants des droits humains en Iran qui ont rapporté ces chiffres. Ces derniers ont risqué leur vie. Nous pouvons supposer que tous les chiffres de ce rapport sont un minimum.
Les sanctions corporelles contre les délinquants en 2020
Le régime a fouetté au moins 19 personnes en 2020. Il les a accusé pour des « infractions » comme celles d’avoir protesté pacifiquement, critiqué des représentants du gouvernement, revendiqué leurs droits et bu de l’alcool. Parmi ces personnes figuraient les manifestants Ali Azizi, Elyar Hosseinzadeh, Foad Enayati, Ahmadreza Haeri et Mohammad Baqer Souri.
Pendant ce temps, le régime a continué à prononcer des peines de flagellation ou d’amputation. Il viole ainsi la Convention internationale contre la torture des Nations unies. Huit personnes courent le risque imminent de se faire amputer les doigts.
L’augmentation de l’émission et de l’exécution de ce type de peines, en particulier contre les militants politiques, est une tentative d’intimider la population et d’empêcher de nouvelles protestations qui pourraient provoquer le renversement du régime, comme cela a failli se produire en 2019.
Les autorités iraniennes interdisent le traitement des prisonniers
La torture est fréquente dans les prisons iraniennes. Elle constitue la méthode privilégiée pour obtenir de faux aveux. Les formes les plus courantes sont la privation de sommeil, la flagellation, les coups, les menaces de mort et les menaces des proches.
Les descriptions vives de ces méthodes sont disponibles dans le compte rendu et dans celui d’Amnesty International. Mais leur lecture est très perturbante.
En plus de la torture, les autorités privent les prisonniers de traitement médical. Elles les maintiennent dans des conditions d’insalubrité. Cela les rend plus vulnérables au coronavirus.
Iran Human Rights Monitor a appelé la communauté internationale à demander des comptes au régime pour les crimes contre l’humanité et à se tenir aux côtés du peuple iranien dans sa lutte pour la justice, la liberté et les droits humains.
Leur rapport complet peut être téléchargé ici : https://iran-hrm.com/index.php/2021/01/24/iran-human-rights-monitor-2020-annual-report/
Source : Iran Focus (site anglais)
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