CNRI Femmes – La prisonnière politique Fatemeh Mosanna est privée de soins médicaux urgents depuis plus de cinq mois en Iran.
Fatemeh Mosanna, 53 ans, souffre d’une hémorragie intestinale depuis la mi-août. Les autorités de la prison d’Evine l’ont empêchée d’être examinée par le bureau de la médecine légale et de se voir accorder une sortie médicale. Les médecins disent qu’elle n’est pas physiquement apte à purger sa peine de prison. Elle souffre de colite intestinale et de graves migraines.
Les autorités pénitentiaires ont refusé de payer les frais médicaux de Mme Mosanna. Sa famille achète ses médicaments et les remet à la prison d’Evine tous les 50 jours.
Des sources proches de sa famille ont déclaré que le dimanche 24 janvier 2021 elle avait été conduite au parloir avec l’aide de deux autres détenues, car elle ne pouvait pas marcher seule. Il y a deux semaines, un médecin de l’hôpital Taleghani de Téhéran, l’a envoyée au bureau de la médecine légale pour qu’elle soit examinée et a certifié qu’elle ne pouvait pas supporter les conditions de prison et qu’elle devait obtenir un congé médical. Le procureur adjoint d’Evine, Amin Vaziri, a cependant refusé la demande et n’a même pas permis qu’elle soit examinée.
Fatemeh Mosanna s’est évanouie pendant sa détention à la prison d’Evine le 19 août 2020. Elle a été envoyée à l’hôpital Taleghani, les mains et les pieds menottés au lit pendant toute la semaine où elle est restée à l’hôpital. Le 26 août, elle a été renvoyée à la prison d’Evine et placée en quarantaine sur ordre d’Amin Vaziri. Le médecin qui la soignait s’est opposé à son retour, car elle n’avait pas encore terminé son traitement et n’avait pas reçu les résultats de ses examens.
Les conditions de santé de la prisonnière politique Fatemeh Mosanna se sont à nouveau détériorées le 7 septembre 2020. Elle a été envoyée à l’hôpital Taleghani pour une endoscopie et une coloscopie, mais elle a été renvoyée à Evine sans avoir terminé ses examens.
Fatemeh Mosanna et son mari, Hassan Sadeqi, ainsi que ses deux enfants ont été arrêtés le 28 janvier 2013 alors qu’ils tenaient une cérémonie à la mémoire du père de M. Sadeqi qui était membre de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), un parti d’opposition, et qui venait de décéder. Leur maison a été scellée, sa fille détenue pendant trois jours et son fils mineur arrêté et interrogé pendant environ 1,5 mois. Le couple a ensuite été condamné à 15 ans de prison chacun pour délit de parenté et de funérailles…
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