samedi 27 juillet 2024

Le portugais Paulo Casaca : le régime iranien sous-traite le terrorisme et la désinformation

 Le 1er juillet, lors du Sommet mondial pour un Iran libre 2024 à Paris, l’ancien député européen portugais Paulo Casaca a prononcé un discours passionné soulignant son engagement à long terme en faveur de la résistance iranienne et des droits de l’homme. Réfléchissant à son parcours de deux décennies en faveur de la liberté et de la démocratie en Iran, Casaca a raconté le premier rassemblement de juin 2003 pour célébrer la libération de Madame Radjavi, le décrivant comme l’une des campagnes de défense des droits humains les plus importantes de sa vie. Il a salué le courage du peuple iranien dans sa résistance au fascisme et a exprimé sa confiance dans le leadership de Radjavi pour libérer l’Iran.

Casaca a souligné la nécessité de soutenir les prisonniers iraniens, en particulier ceux de la prison d’Evin qui ont refusé de participer à la récente mascarade présidentielle. Il a appelé la communauté internationale à exhorter Téhéran à cesser de persécuter ces prisonniers, soulignant l’urgence de cette question.

En tant que défenseur de longue date des droits de l’homme, l’ancien député européen a souligné l’importance des mécanismes institutionnels, en particulier le rôle des rapporteurs spéciaux des Nations Unies. Il a salué les contributions d’Ahmed Shaheed, Asma Jahangir et Javaid Rehman, soulignant le courage de Rehman dans sa dénonciation du génocide de 1988.

Casaca a également abordé l’externalisation du terrorisme et les campagnes de désinformation par le régime iranien, appelant à la vigilance et à la préparation aux luttes en cours. Il a conclu par un message de résilience, soulignant que malgré les tentatives du régime pour réprimer l’opposition, le peuple iranien parviendra finalement à un Iran libre et démocratique.

L’intervention de Paulo Casaca :

Si je me souviens bien, c’est la 21ème fois, depuis le 17 juin 2003, quand nous nous réunissons ici pour la première fois pour célébrer la libération et la liberté de Madame Radjavi, victime d’un processus absolument inadmissible, victime d’un échange entre les autorités fascistes iraniennes et le gouvernement français.

C’est peut-être la campagne en faveur des droits humains dans laquelle j’ai été la plus impliquée, corps et âme, dans ma vie. J’étais absolument indigné. J’étais au Parlement européen et je ne pouvais pas m’arrêter jusqu’à ce que j’apprenne la nouvelle. Ce fut l’un des moments les plus heureux de ma vie et je suis très, très heureux que vous soyez là, que le peuple iranien puisse compter sur vous, car je suis sûr que vous serez le leader de Téhéran et que vous couronnerez la libération du peuple iranien.

Et laissez-moi vous dire que je me souviens bien sûr de Jean Pierre Béquet, qui était déjà maire à cette époque, et à cette époque, je ne me souviens pas de beaucoup de personnalités. Je me souviens de Mélenchon, qui était porte-parole des affaires étrangères du Parti socialiste ici en France. Il était là. Je me souviens avoir entendu son discours, mais nous n’avons pas trouvé autant de monde ni un tel niveau de soutien, et cela est dû à vous. Vous méritez toutes les félicitations. Et le peuple iranien le mérite. Et le peuple iranien mérite tous les applaudissements pour son courage à résister au fascisme iranien.

Enfin, en ignorant la mascarade présidentielle de vendredi dernier, permettez-moi de souligner un point qui a déjà été très bien souligné par Lars. Nous devons fondamentalement féliciter les prisonniers. Je sais que les prisonniers des quartiers 4, 6 et 8 de la prison d’Evin ont refusé de participer à cette mascarade et sont désormais la cible de représailles des autorités.

Ils ont refusé et méritent tout notre soutien. Nous devons appeler la communauté internationale, nos gouvernements, à écrire à Téhéran et à lui dire de cesser d’arrêter les prisonniers qui ont refusé de participer à cette mascarade. C’est une urgence à laquelle nous devons tous nous engager. Aujourd’hui, nous sommes dominés par la question juridique des droits de l’homme. J’ai créé une association de défense des droits de l’homme dès le début, avant même la politique. À l’époque, j’étais très impliqué dans la défense des droits de l’homme.

À Amnesty International, je pense que c’est une question fondamentale. Il faut comprendre une chose : il y a un pilier institutionnel constitué par les rapporteurs spéciaux des Nations Unies, un mécanisme réintroduit en 2011 qui est le nœud du problème.

C’est le mécanisme et les personnes que nous devons soutenir. L’Iran a eu beaucoup de chance d’avoir trois rapporteurs exceptionnels : Ahmed Shaheed, des Maldives, une personne fantastique ; Asma Jahangir, que j’ai eu l’occasion de connaître. Elle est décédée dans des circonstances très tragiques et a interrompu son mandat. Nous devrions nous souvenir d’elle comme l’une des plus courageuses défenseures des droits de l’homme iraniens.

Nous avons maintenant l’actuel rapporteur, Javaid Rehman, qui a eu le courage de dénoncer le génocide de 1988. C’est absolument exceptionnel. J’ai lu son rapport, plus de 500 pages, disponible sur Internet. Ce n’est pas très facile à trouver, mais ça existe, et c’est exceptionnel.

Ce pilier est fondamental. Il doit être défendu et poursuivi car il sera, à mon avis, le pilier le plus important pour affronter le régime de Téhéran de l’extérieur.

Une petite remarque : je suis économiste de profession, même si j’ai principalement été lié à la politique et aux droits de l’homme. En ce qui concerne l’économie, il faut voir quelque chose de très important : la logique d’externalisation du régime iranien, tant pour le terrorisme : il engage désormais des gangs criminels de la drogue pour tirer sur ses opposants.

Ils l’ont fait ces derniers temps, comme nous le savons, avec notre cher collègue Alejo Vidal Quadras, et aussi pour la campagne de désinformation. Ils embauchent des organisations pseudo-indépendantes et multifinancées basées aux îles Caïmans et ailleurs pour ternir l’image de l’opposition iranienne.

Nous devons garder un œil attentif sur cette situation et nous préparer à cette lutte. Au fond, il faut comprendre quelque chose. Nous ne savons pas quand, cela aurait pu être il y a deux ans. Nous ne savons pas si ce sera demain ou après-demain, mais nous devons être prêts et dire que quoi qu’ils tentent, quelles que soient les pseudo-élections, nous vaincrons, nous gagnerons, nous obtiendrons un Iran libre.

Merci beaucoup.

Source:NCRI 

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