lundi 15 juillet 2024

Nouveau rapport du professeur Javaid Rehman sur le massacre de 1988 – Genève, 19 juin 2024

– Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) a préparé un rapport vidéo de la conférence du professeur Javaid Rehman du 19 juin 2024. Cette conférence, intitulée « Examiner les crimes contre l’humanité commis par le régime iranien », s’est tenue en présence de Javaid Rehman, le rapporteur spécial des Nations Unies pour l’Iran. L’Observatoire des droits de l’homme en Iran (Iran HRM) avait déjà publié le texte de ce rapport sur son site Internet. Certaines parties de ce discours ont été présentées sous forme d’enregistrements vidéo dans ce rapport.

Première partie du discours du professeur Javaid Rehman lors d’une conférence à Genève le 19 juin 2024

 

J’ai donc analysé tous ces crimes en profondeur lorsque je me suis penché sur le massacre de 1988. Pour résumer brièvement mon analyse, les éléments clés de ce qui s’est passé en 1988 sont que des milliers de prisonniers politiques ont été pris pour cible et assassinés. Il n’y a pas eu de procès équitable pour eux.

Deuxième partie du discours du professeur Javaid Rehman lors d’une conférence à Genève le 19 juin 2024

 

Il y a eu cette fatwa. L’imam Khomeini a émis cette fatwa, dans laquelle il a déclaré que tous les monafiqeen (moudjahidin), comme il les appelait, tous les monafiqeen qui restaient inébranlables devaient être exécutés. Il a utilisé cette terminologie à travers un prisme religieux, mais il a également exhorté les commissaires qu’il a mentionnés à faire preuve de leur zèle révolutionnaire, ou de leur zèle religieux, et à ne montrer aucune considération pour les principes de l’État de droit et des droits de l’homme.

Troisième partie du discours du professeur Javaid Rehman lors d’une conférence à Genève le 19 juin 2024

C’est donc sur la base de ce programme qu’il a ordonné les exécutions. On ne peut pas dire que ces commissions aient été légalement constituées, même en faisant preuve d’imagination. Elles étaient arbitraires. Elles jugeaient les gens non pas sur la base des délits qu’ils avaient pu commettre, et il est intéressant de noter que les prisonniers, pour beaucoup d’entre eux, n’avaient commis aucun délit. Ils étaient là parce qu’ils étaient des activistes. Nombre d’entre eux ont été incarcérés pour de petites activités, telles que la publication ou la distribution de pamphlets, ou simplement parce qu’ils n’ont pas été capables de se repentir consciencieusement de ce qu’ils avaient fait.

Quatrième partie du discours du professeur Javaid Rehman lors d’une conférence à Genève le 19 juin 2024

 

Ces exécutions de masse, exécutions arbitraires, ont été dispensées. Ensuite, ce qui s’est passé, c’est qu’il ne s’agissait évidemment pas d’une cour de justice, et que ces personnes n’avaient donc aucun droit. Ils ne pouvaient pas remettre en question les jugements de ces commissions.

Cinquième partie du discours du professeur Javaid Rehman lors d’une conférence à Genève le 19 juin 2024

 

Ils ont été exécutés dans un délai très court. Beaucoup d’entre eux n’ont pas pu défendre leur cause. On leur a posé des questions qui n’étaient pas légales. On leur a demandé, par exemple, si vous trahiriez l’OMPI ou si vous aideriez à soutenir l’exécution de vos compagnons de prison… Je veux dire que ce n’étaient pas des questions légales

Source : Iran HRM/ CSDHI 

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