Le mardi 13 août 2024, Sara Jahani, qui souffre de sclérose en plaques, a été prise d’un violent spasme musculaire dans la prison de Lakan, ce qui lui a fait perdre le contrôle de ses jambes et tomber face première sur le sol. Cet incident a entraîné une blessure à la tête au-dessus de l’œil, qui a nécessité des soins médicaux immédiats. Sa tête a également heurté un mur pendant la chute, ce qui a nécessité un examen dans un hôpital situé à l’extérieur de la prison.
Négligence des soins médicaux
Malgré la gravité de ses blessures, les responsables de la prison lui ont refusé l’accès à des soins médicaux adéquats. Aucun médecin ne s’est occupé de ses blessures ; à la place, une simple infirmière assistante a fourni un traitement minimal en recousant ses plaies.
Cette réponse inadéquate a suscité des protestations de la part des autres détenues, qui ont été ignorées par les autorités pénitentiaires. Compte tenu de l’importance de l’hémorragie et du traumatisme crânien, elle aurait dû être placée sous surveillance médicale, ce qui met en évidence la négligence du personnel médical de la prison.
Détails de la blessure
Sara Jahani a saigné abondamment de la blessure au-dessus de l’œil et de la bouche. Dans de tels cas, le minimum requis est de transférer la personne blessée à l’hôpital pour des examens cliniques et des scanners. L’état de Sara Jahani, aggravé par sa sclérose en plaques, rend impératif qu’elle reçoive des soins médicaux appropriés, ce que les autorités pénitentiaires ont ignoré de manière flagrante.
Contexte juridique et médical
Sara Jahani a été arrêtée par les forces de sécurité le 16 août 2023. Après la fin de son interrogatoire en octobre 2023, elle a été libérée sous caution. Son procès, qui s’est tenu le 1er mars 2024, a abouti à une condamnation à 6 ans, 1 mois et 17 jours de prison pour appartenance à un groupe, rassemblement et collusion visant à perturber la sécurité nationale. La cour d’appel de la province de Gilan a par la suite confirmé le verdict.
Selon le verdict, Zohreh Dadras a été condamnée à 6 ans et 1 jour pour « formation d’un groupe illégal contre la sécurité » et à 3 ans, 6 mois et 1 jour pour « rassemblement et collusion », soit un total de 9 ans, 6 mois et 2 jours d’emprisonnement. En vertu de la loi sur le cumul des peines, la peine la plus sévère est exécutoire.
En outre, d’autres accusées dans cette affaire ont été condamnées à des peines d’emprisonnement. Forough Samii Nia, Sara Jahani, Yasamin Hashdari, Shiva Shah Siah, Negin Rezaei, Azadeh Chavoshian et Matin Yazdani ont été condamnées à 6 ans, 1 mois et 17 jours de prison. Jelveh Javaheri et Hooman Taheri ont été condamnés à un an de prison chacun.
Maintien en détention malgré l’état de santé
La nouvelle arrestation de Sara et son transfert à la prison de Lakan ont eu lieu lorsqu’elle s’est rendue à la chambre d’exécution n°5 du tribunal de Roudsar. Les agences de sécurité et les autorités judiciaires n’ont pas tenu compte de son dossier médical et de la gravité de sa sclérose en plaques, qui nécessite des soins médicaux continus.
Violations des droits de l’homme
Le refus délibéré de fournir des soins médicaux à des prisonniers comme Sara Jahani constitue une torture et une violation des droits de l’homme. De tels actes sont considérés comme des crimes internationaux et sont condamnés avec véhémence par les lois internationales sur les droits de l’homme et le droit humanitaire.
Le refus d’autoriser un traitement médical ne viole pas seulement les lois nationales du régime iranien, mais aussi les traités internationaux dont il est signataire.
Le cas de Sara Jahani est un rappel brutal du sort des prisonniers politiques en Iran. Il souligne le besoin urgent d’une attention et d’une intervention internationales pour protéger les droits et le bien-être des personnes détenues en raison de leurs convictions politiques.
La communauté internationale doit tenir le régime iranien pour responsable de ses violations des droits de l’homme et veiller à ce que les détenus comme Sara Jahani reçoivent les soins médicaux et le traitement humain qu’ils méritent. La situation exige une action immédiate afin d’éviter de nouvelles souffrances et de faire respecter les principes de justice et de dignité humaine.
Appel à l’action
Le sort de Sara Jahani appelle les organisations de défense des droits de l’homme et les gouvernements du monde entier à exercer une pression accrue sur les autorités iraniennes. Les militants et les diplomates doivent s’unir pour plaider en faveur de sa libération immédiate et de son traitement médical, ainsi que pour des réformes systémiques visant à prévenir des injustices similaires.
Il est essentiel de veiller à ce que les cas comme le sien fassent l’objet de l’attention internationale qu’ils méritent.
Source : CNRI Femmes
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