Le jeudi 8 août 2024, Houra Nikbakht a été emmenée à la clinique de la prison après avoir ressenti des tremblements, une perte de la parole et une grave détresse physique. Le médecin de la prison a diagnostiqué un accident vasculaire cérébral.
Elle a ensuite été transférée à l’hôpital Tajrish de Téhéran, où les médecins ont déterminé qu’il ne s’agissait pas d’un accident vasculaire cérébral, mais l’ont avertie qu’elle courait un risque élevé d’en avoir un. Ils ont souligné que tout stress mineur, toute anxiété ou toute excitation pouvait déclencher un accident vasculaire cérébral.
Malgré cet avertissement, Mme Nikbakht a été renvoyée à la prison d’Evin vendredi après-midi, alors qu’elle avait besoin d’urgence d’un traitement médical spécialisé.
Houra Nikbakht, qui habite à Téhéran, a été arrêtée le 12 juin 2024 après s’être présentée à la 3e branche du bureau du procureur dans le district 33 de Téhéran.
Elle avait publié sa convocation au tribunal sur son compte X (anciennement Twitter), révélant des accusations d’insulte à Ali Khamenei, le guide suprême de l’Iran, et de diffusion de propagande contre le régime. Elle a ensuite été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin.
Son procès a eu lieu le 11 juillet 2024 dans la même section. Au début du mois d’août 2024, la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à un an de prison pour “propagande contre l’État” et “insulte au guide suprême”.
Houra Nikbakht est une militante bien connue des droits des femmes et l’éditrice et rédactrice en chef de “Mashgh-e Barabari” (La voie de l’égalité), une publication axée sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle est incarcérée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin depuis le 12 juin 2024.
Outre ses activités militantes, Mme Nikbakht est professeur d’université et éminente défenseure des droits des femmes en Iran.
Source : CNRI Femmes
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