Shima Rameshk, 14 ans, victime d’un mariage d’enfants, s’est suicidée le mercredi 28 août 2024 à Marjanabad, en Iran. Originaire du village de Cheikhlar, près de Boukan, Shima a mis fin à ses jours dans la maison qu’elle partageait avec son mari. Les informations indiquent qu’elle s’est pendue, succombant à l’immense pression et à l’insatisfaction causées par son mariage forcé.
La mort tragique de Shima est survenue un an seulement après qu’elle ait été contrainte d’épouser un homme plus âgé, Mansour Jagan, à l’âge de 13 ans, à la suite de pressions incessantes de la part de sa famille. Son corps a été découvert 48 heures plus tard et rendu à sa famille par les autorités le vendredi 30 août.
Ce cas tragique met en lumière la question alarmante du mariage des enfants en Iran. Selon le Centre national iranien de statistiques (NSC), 25 900 filles et 15 garçons de moins de 15 ans se sont mariés en Iran entre mars 2022 et mars 2023.
Le quotidien semi-officiel Hammihan a rapporté le 19 octobre 2023 qu’au cours de la même période, 1 392 enfants sont nés de mères âgées de moins de 15 ans, et 6 de pères âgés de moins de 15 ans.
Les sociologues iraniens affirment que le régime encourage et favorise les mariages d’enfants parce qu’ils favorisent la croissance démographique. Il a adopté un plan de croissance démographique en novembre 2021 sous Ebrahim Raïssi.
Le mariage avant l’âge de 18 ans est considéré comme une violation des droits de l’enfant, une violation des droits de l’homme et une violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles. Bien qu’il reste légal en vertu de la constitution du pays, les activistes affirment que le nombre réel de mariages d’enfants est beaucoup plus élevé que ce qu’indiquent les registres officiels.
Le régime iranien n’est pas transparent dans l’annonce des statistiques et son objectif est essentiellement de dissimuler la profondeur et l’ampleur des désastres dans le pays.
Il y a quelques années, l’un des responsables du pouvoir judiciaire a déclaré qu’en moyenne, entre 500 000 et 600 000 filles mineures sont mariées chaque année en Iran. Ce chiffre ne tient pas compte des nombreux mariages non enregistrés. (Ali Kazemi, quotidien d’État Entekhab – 4 mars 2019)
Fait alarmant, les adolescents iraniens représentent plus de 7 % des suicides annuels du pays, selon l’Organisation de la médecine légale. La question du suicide, alimentée par les crises multiformes de l’Iran, s’est intensifiée ces dernières années, non seulement chez les enfants et les adolescents, mais aussi chez les travailleurs, les étudiants et même les infirmières et les médecins.
Source: CNRI Femmes
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