Le mercredi 21 août, les infirmières de tout le pays ont manifesté pour la dix-neuvième fois à Téhéran et dans plusieurs villes, dont Machhad, Tabriz, Ahwaz, Racht, Kermanchah, Ispahan, Dehdasht, Jahrom, Abadan et Marivan. Elles manifestent contre les conditions économiques désastreuses, la pression de travail insupportable et le vol de leurs salaires.
À Téhéran, les infirmières se sont rassemblées devant le ministère de la santé, à Ahwaz, devant l’université Jondishapour, à Kermanchah, devant l’université des sciences médicales et à Marivan, devant l’hôpital Fajr. À Racht, les infirmières ont défilé dans les rues. À Tabriz, des médecins d’urgence et des infirmières se sont également rassemblés.
Le mardi 20 août, les infirmières ont manifesté dans plusieurs villes, notamment dans les hôpitaux de Machhad, Nichapour, Hamedan, Abadan et Jahrom. À Machhad, les infirmières des hôpitaux Shariati, Avicenne, Imam Reza et Hashemi Nejad ont manifesté, et les sage-femmes se sont jointes à elles. Les forces de répression ont bloqué les routes menant à l’hôpital Imam Reza et ont posté de nombreux agents sur le lieu de la manifestation. Les infirmières ont emprunté d’autres itinéraires pour se rendre devant l’hôpital. Là, les forces de répression ont chargé les infirmières qui protestaient, mais ces dernières leur ont résisté.
Le lundi 19 août, les infirmières de Machhad ont organisé des manifestations dans 12 hôpitaux, dont les hôpitaux Imam Reza, Taleghani, Akbar, Velayat, Oum al-Banine, Khatam al-Anbiya (ophtalmologie), Montaseriyeh, Emdad, Shariati, Avicenne, Dr Sheikh et Hashemi Nejad. Plusieurs infirmières des urgences pré-hospitalières de l’Université des Sciences Médicales se sont également jointes à la grève. À Arak, les infirmières ont manifesté dans les hôpitaux Amir al-Momenine, Vali Asr, Khansari et Amir Kabir. Les forces de sécurité ont chargé les manifestantes à l’hôpital Amir Kabir, mais les infirmières ont résisté. Selon IRNA, le 19 août, « à Arak, le 19 août, l’adjoint à la culture et aux affaires sociales des forces de sécurité de la province Markazi a signalé l’arrestation de deux personnes lors de la manifestation des infirmières […]. Des plaintes ont été déposées contre elles en justice. »
Les heures supplémentaires obligatoires, les gardes de 12 heures et les salaires extrêmement bas ont fait passer les infirmières sous le seuil de pauvreté, les privant même d’un niveau de vie minimal. Le régime viole ses propres accords et contrats avec les infirmières, refusant d’appliquer les règles de tarification des services. Selon Fereydoun Moradi, membre du Haut Conseil du système infirmier, 150 à 200 infirmières émigrent chaque mois.
Au cours de leurs manifestations, les infirmières ont scandé des slogans tels que : « Ce n’est que dans la rue que nous pourrons obtenir nos droits », « Notre pouvoir réside dans notre unité, le résultat de notre dur labeur », « Infirmières, criez vos droits », « Tout ce que nous avons entendu, ce sont des promesses, nous n’avons vu aucun résultat », « Les coûts sont en dollars, nos salaires sont en rials », « Assez de promesses, nos tables sont vides », « Nous avons combattu le COVID, nous n’avons reçu aucun soutien », « De Chiraz à Machhad, grève, grève », « Une infirmière préfère la mort à l’humiliation », « Nous ne voulons pas de promesses, nos tables sont vides », « Pas de promesses, nous voulons nos droits », « Un détournement de fonds en moins, et nos salaires seront payés », « Pour changer demain, nous devons nous unir aujourd’hui », « N’ayez pas peur, nous sommes tous ensemble », « Ne pensez pas que c’est juste pour un jour, notre grève c’est tous les jours ».
La semaine dernière, Mohammad Sharifi Moghadam, secrétaire général de la maison des infirmières, a déclaré : En 100 ans d’histoire des soins infirmiers modernes dans le pays, c’est la première fois qu’une protestation sous la forme d’un « arrêt de travail » se produit. Le pire travail des infirmières est de conduire dans Snapp, qui gagne deux fois plus que les infirmières » (site Rooidad24, 14 août). La même personne a déclaré au site de la « Maison des infirmières » le 19 août : « Le ministère de la santé fait partie du problème ; les infirmières qui protestent ont contourné les organisations infirmières. Elles ne nous écoutent pas, ni nous, ni le système infirmier, ni le responsable du secteur infirmier du ministère de la santé. Un groupe qui fait partie du problème ne peut pas représenter les demandes des infirmières au sein du Conseil suprême de sécurité nationale ». Abbas Abadi, vice-ministre de la santé, a déclaré : « Nous sommes confrontés à de graves problèmes dans le domaine des soins infirmiers, qui ont atteint le point d’ébullition de la crise » (site Jamaran, 20 août).
Mme Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a rendu hommage aux infirmières qui travaillent dur et sont dévouées, déclarant qu’en continuant leurs protestations et en résistant aux charges des forces de répression, elles reflètent la colère de l’écrasante majorité du peuple et des travailleurs contre le régime. Elle a ajouté que soutenir les infirmières qui servent le peuple iranien jour et nuit est un devoir national, moral et humain.
Mme Radjavi a souligné que pendant que les infirmières endurent les conditions les plus dures, les richesses de la nation et les biens du peuple sont pillés par les bandes criminelles au pouvoir ou dilapidés dans la répression, le terrorisme et les projets bellicistes visant à préserver le système infâme des mollahs. L’instauration de la démocratie et de la souveraineté populaire est le seul moyen de mettre fin à l’oppression et aux souffrances du peuple iranien.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 21 aout 2024
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