Selon les dernières mises à jour, 17 prisonnières politiques du quartier des femmes de la prison d’Evine ont vu leurs appels téléphoniques et leurs droits de visite suspendus. Cette mesure fait suite à deux mouvements de protestation au sein de la prison, le 23 juillet et le 6 août 2024, en réponse à la condamnation à mort de Pakhshan Azizi et à l’exécution de Reza Rasaei.
Les 17 prisonnières concernées
- Elaheh Fouladi
- Pakhshan Azizi
- Narges Mohammadi
- Zahra Safaei
- Maryam Asadollahi
- Azam Khezri Javadi
- Sarina Jahani
- Mahboubeh Rezai
- Reyhaneh Ansari
- Sakineh Parvaneh
- Varisheh Moradi
- Golrokh Iraee
- Pariyoush Moslemi
- Samaneh Asghari
- Houra Nikbakht
- Maryam Yahyavi
- Sanaz Yekta
Parmi ces prisonniers, Elaheh Fouladi a été soumis à la plus longue période de privation, avec une suspension de trois mois des appels téléphoniques et des visites en personne à partir du 17 août 2024. D’autres prisonniers, dont Pakhshan Azizi, Reyhaneh Ansari, Narges Mohammadi, Mahboubeh Rezai et Golrokh Iraee, ont été suspendus pour une durée de deux mois, tandis que les autres ont été suspendus pour une durée d’un mois.
Condamnation d’Elham Ostadi
Le même jour, des informations ont également fait surface concernant la condamnation d’Elham Ostadi, une femme de 30 ans originaire d’Iranshahr. Mme Ostadi a été reconnue coupable et condamnée à un an de prison par la branche 2 du tribunal révolutionnaire de Zahedan. Les charges retenues contre elle découlent d’un message qu’elle a publié sur Instagram pour protester contre le viol d’une jeune fille baloutche, un acte que les autorités ont considéré comme une propagation de la dissidence.
Ostadi avait initialement publié sur son compte Instagram le 21 août 2023 un message exprimant sa solidarité avec les manifestants qui condamnaient le viol d’une jeune fille de 15 ans. Bien qu’elle n’ait pas participé aux manifestations de rue, les forces de sécurité l’ont arrêtée à Chabahar sans mandat judiciaire. Son arrestation a été marquée par la violence et elle a d’abord été détenue dans un centre de renseignement secret avant d’être transférée à la prison centrale de Zahedan, où elle a passé 10 jours à l’isolement.
Elle a été temporairement libérée le 2 septembre 2023, après avoir versé une caution de 200 millions de tomans. Les charges retenues contre Ostadi comprenaient la « propagande contre le régime » et la « perturbation de l’opinion publique », pour lesquelles elle a été condamnée à un an d’emprisonnement et à une amende, respectivement. Avant son arrestation, Mme Ostadi donnait des cours d’anglais.
Source : Iran HRM/CSDHI
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