– Dans les prisons iraniennes, c’est le monopole du pouvoir et de la drogue qui régit la vie carcérale.
Les prisons iraniennes abritent des milliers de condamnés à mort qui attendent leur liberté. Dans ce lieu de grande souffrance et d’inhumanité, un vaste commerce prospère. Ce commerce est alimenté par le sang et la douleur des prisonniers, et concerne le pouvoir et la drogue.
Un rapport récent de la prison de Ghezel Hesar à Karaj, à l’ouest de Téhéran, a fait l’objet d’une fuite. Cette prison, qui accueille plus de 16 000 détenus et fonctionne comme une ville fermée, est contrôlée par une puissante mafia. Cette mafia fixe et contrôle les prix de la nourriture et des médicaments.
Les représentants de la prison de Ghezel Hesar reçoivent au moins 500 millions de tomans par mois grâce aux transactions de drogue avec les détenus des unités 1 et 2. Selon le rapport, le vendredi 9 août 2024, une mafia au sein du régime au pouvoir en Iran a pris le contrôle de la prison de Ghezel Hesar. Cette mafia réalise d’énormes profits en introduisant clandestinement de la drogue dans les prisons.
Location de salles de prison à des gangs de trafic de drogue
Les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, ainsi que leurs associés, vendent de la drogue et louent des salles de prison à des gangs de trafiquants de drogue sous le couvert de représentants de l’administration pénitentiaire. Ils perçoivent au moins 500 millions de tomans par mois de ces prisonniers, et les représentants obtiennent cet argent en échangeant de la drogue entre les détenus des unités 1 et 2. L’unité 1 abrite à elle seule plus de 5 000 détenus, ce qui constitue un marché très actif pour la drogue.
Faraj Nejad, le responsable adjoint de la santé à la prison de Ghezel Hesar, reste à son poste malgré sa réputation sulfureuse. Il joue en effet un rôle clé au sein de la mafia des prisons, dont il perçoit une part plus importante des bénéfices.
Contrôle des magasins de la prison par les gangs de la drogue
Ce réseau est si étendu que les magasins de la prison, connus sous le nom de Fondation coopérative, brassent d’énormes quantités d’argent grâce à la vente de drogues et de nourriture, facilitée par des acteurs clés choisis par la mafia. La raison pour laquelle la mafia choisit ses propres personnages clés pour ces magasins est de s’assurer que la contrebande de drogue dans la prison de Ghezel Hesar se fait avec un minimum d’obstacles et de la manière la plus facile possible.
Trafic de drogue et violations des droits de l’homme dans une prison du nord-ouest de l’Iran
Dans cette prison, qui abrite plus de 16 000 détenus et fonctionne comme une ville fermée, une mafia du pouvoir règne. Qu’il s’agisse d’acheter de la nourriture ou des médicaments, cette mafia décide et contrôle les prix.
Un réseau complexe de corruption dans le système judiciaire et pénitentiaire
L’ensemble du système judiciaire et de l’organisation pénitentiaire en Iran est un réseau complexe de corruption, de pillage, de torture et de mauvais traitement des prisonniers. Ce réseau comprend des juges, des gardiens de prison, des avocats et leurs associés, qui gardent les prisonniers sous leur contrôle, les faisant passer de l’un à l’autre. Ce puissant réseau se livre au trafic de drogue et en tire d’énormes profits.
Conditions dans la prison de Tabriz
Cette grande prison se compose de 14 quartiers. Chaque quartier, conçu pour accueillir environ 300 détenus, en compte actuellement 800, dont au moins 500 dorment à même le sol. Pour 800 détenus, il n’y a que cinq douches, et l’eau chaude n’est disponible que deux heures par jour, laissant le reste de la journée avec de l’eau froide. Les prisonniers doivent attendre du matin au soir pour prendre une douche.
Traitement des prisonniers par les gardiens de la prison de Tabriz
Le comportement des gardiens envers les prisonniers de la prison de Tabriz est extrêmement dur. Ils humilient et insultent les prisonniers devant les autres. Si un prisonnier proteste contre les conditions de détention ou le désordre interne, il est envoyé à l’isolement pendant dix jours. Ce lieu, appelé « Spécial », est un espace de 120 cm sur 120 cm, sans ventilation, ni lumière, ni toilettes, ni horloge. Tout prisonnier qui y reste pendant dix jours devient fou.
Selon les détenues de la prison de Tabriz, le chef de la prison et le chef de la sécurité choisissent les femmes dans le système informatique de la prison et les emmènent dans leurs quartiers après les heures de travail, où elles sont agressées et violées. Les conditions sanitaires dans cette prison sont très mauvaises.
Prison de Vakilabad à Mashhad, dans le nord-est de l’Iran
Le vendredi 9 août 2024, suite aux protestations des détenues de la prison de Vakilabad à Mashhad, les autorités pénitentiaires ont ordonné aux gardiens d’entrer dans les salles, où ils ont battu et torturé les prisonnières.
La principale raison des protestations dans le quartier des femmes de la prison de Vakilabad était la chaleur insupportable qui régnait à l’intérieur du quartier et de la cuisine. La chaleur est si intense que les prisonnières la comparent à l’enfer. Elles ont également protesté contre la mauvaise qualité de la nourriture de la prison, le manque d’hygiène dans les cuisines, l’absence de réfrigérateurs, de machines à laver et de cuisinières, et l’absence de climatisation. En raison du nombre élevé de prisonniers et du manque d’attention portée aux conditions sanitaires, les poux, les cafards et les souris ont rapidement infesté les salles.
Source : Iran News Wire/ CSDHI
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