Ces arrestations ont visé non seulement des femmes activement engagées dans la défense des droits civiques, mais aussi des citoyens ordinaires, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur sécurité et à la transparence de leur détention. Ce rapport se penche sur 3 cas récents, en fournissant le contexte et les détails nécessaires à une meilleure compréhension.
Arrestation de Gelavizh Mohammadi-Arshad à Téhéran
Le mercredi 14 août 2024, une femme kurde de 45 ans, Gelavizh Mohammadi-Arshad, a été arrêtée par les forces de sécurité iraniennes à Téhéran, la capitale de l’Iran.
Gelavizh, couturière de profession, a été appréhendée alors qu’elle rentrait de son travail dans la rue Bagh-e Chayegan. Les forces de sécurité, arrivées à bord de 4 véhicules, l’ont encerclée et arrêtée sans présenter de mandat judiciaire. On ne sait toujours pas où elle se trouve, ce qui ajoute à la détresse de sa famille et à l’inquiétude de l’opinion publique.
Nouvelle arrestation de l’activiste Fermisk Babai à Paveh
Fermisk Babai, une militante kurde bien connue de Paveh, une ville de l’ouest de l’Iran située près de la frontière irakienne, a été de nouveau arrêtée par les forces de sécurité iraniennes le lundi 12 août 2024.
Fermisk, qui a déjà été arrêtée par le passé, a été convoquée au département des renseignements de Paveh avec sa famille pour être interrogée avant d’être transférée au centre de détention de Naft Square à Kermanchah, une grande ville de l’ouest de l’Iran.
Lorsque sa famille a protesté contre son arrestation, les forces de sécurité ont réagi avec violence, provoquant l’évanouissement de sa mère et nécessitant son hospitalisation.
Fermisk avait déjà été détenue de manière violente l’année dernière, à l’occasion de l’anniversaire de la fatwa de Khomeini contre le Kurdistan. Compte tenu de l’histoire des traitements brutaux infligés par les forces de sécurité iraniennes aux activistes civils, on s’inquiète de plus en plus de la sécurité de Fermisk pendant sa détention.
Détention continue et incertitude autour de Manijeh Khoshnoud à Boukan
Plus de 2 semaines se sont écoulées depuis l’arrestation de Manijeh Khoshnoud, une femme kurde de 56 ans originaire de Boukan, une ville du nord-ouest de l’Iran.
Manijeh a été arrêtée par les forces des renseignements du régime iranien le mercredi 31 juillet 2024, à 16 heures, lors d’une descente au domicile familial à Boukan. Lors de son arrestation, son domicile a été fouillé et son téléphone portable a été confisqué.
Malgré les efforts continus de sa famille pour obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve et sur son état de santé, elle n’a reçu aucune réponse de la part des autorités. Cette absence de communication a accru l’anxiété de la famille, d’autant plus que le sort de Manijeh et le lieu de sa détention restent entourés de secret.
Les récentes arrestations de femmes kurdes en Iran, en particulier celles de Gelavizh Mohammadi-Arshad, Farmisk Babai et Manijeh Khoshnoud, reflètent une tendance inquiétante à la répression contre les activistes kurdes et les citoyens ordinaires par le régime iranien. La communauté internationale doit accorder une plus grande attention à ces violations des droits de l’homme, car la sécurité et la vie de ces femmes restent menacées.
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