– Le 7 août, un nombre record d’exécutions a eu lieu, marquant une escalade de la violence d’État sous la nouvelle administration du président Massoud Pezeshkian, ce qui est un rappel brutal de la répression continue du régime iranien.
Un nombre record d’exécutions a eu lieu le 7 août, marquant une grave escalade de la violence d’État sous la nouvelle administration du président Massoud Pezeshkian, ce qui rappelle brutalement la répression permanente du régime iranien.
Rien que ce jour-là, 29 prisonniers ont été exécutés, dont 26 dans la prison de Ghezel Hesar et trois, dont deux femmes, dans la prison centrale de Karaj. Cette vague d’exécutions représente le plus grand nombre d’exécutions en une seule journée de ces dernières années, ce qui témoigne d’une intensification de la répression de la dissidence.
Cette vague d’exécutions autorisées par l’État s’inscrit dans un contexte plus large de répression, avec au moins 87 citoyens exécutés depuis les soi-disant « élections » qui ont porté le président Massoud Pezeshkian au pouvoir. Parmi les dernières victimes figure Reza Rasaei, un prisonnier politique arrêté lors des soulèvements de 2022, qui a été exécuté la veille à Kermanshah.
Les actions du régime ont été largement condamnées par la communauté internationale, mais le gouvernement ne se laisse pas décourager, soutenu par une culture d’impunité de longue date. Le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran, Javaid Rehman, critique depuis longtemps l’impunité systémique du régime, qui, selon lui, a permis la poursuite des violations des droits de l’homme.
« L’impunité institutionnelle et l’absence de système de responsabilisation pour les violations des droits de l’homme imprègnent le système politique et juridique de la République islamique d’Iran », a déclaré M. Rehman dans son rapport. Cette absence de responsabilité est profondément ancrée dans la négation par l’État de l’État de droit et de la séparation des pouvoirs.
L’impunité qui a permis aux principaux responsables des atrocités passées, comme le massacre des prisonniers politiques en 1988, de poursuivre leurs tactiques d’oppression, reste un problème central. La répression brutale de la dissidence par le régime a été particulièrement évidente lors des manifestations de novembre 2019, au cours desquelles environ 1 500 manifestants ont été tués, et lors des soulèvements de 2022, au cours desquels plus de 750 manifestants ont été tués et plus de 30 000 arrêtés.
La secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a également mis en lumière cette culture de l’impunité bien ancrée. En 2021, elle a souligné qu’Ebrahim Raïssi, alors président de l’Iran, aurait dû faire l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité, plutôt que d’être élevé à la présidence. Le mandat de Raïssi à la tête du pouvoir judiciaire a été marqué par une répression sévère des droits de l’homme, les dissidents pacifiques et les groupes minoritaires ayant fait l’objet de détentions arbitraires, de tortures et de disparitions forcées.
Bien que la mort de Raïssi en mai 2024 ait mis fin à son influence directe, l’administration du président Massoud Pezeshkian perpétue l’héritage de la répression. Le récent pic d’exécutions souligne la continuité des pratiques brutales de l’État, le guide suprême Ali Khamenei conservant une mainmise sur le pouvoir, réprimant tout soulèvement potentiel avec une efficacité impitoyable.
La communauté internationale est confrontée à un défi majeur dans la lutte contre ces violations des droits de l’homme. Le rapporteur spécial des Nations unies a appelé à la mise en place d’un mécanisme international indépendant d’enquête et de responsabilisation afin de documenter et de préserver les preuves en vue de poursuites ultérieures. Alors que le monde commémore les victimes du massacre de 1988, l’escalade de la répression en Iran souligne le besoin urgent d’actions concrètes pour tenir le régime responsable et empêcher de nouvelles atrocités.
Source : Stop Fundamentalism/ CSDHI
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