Ces dernières semaines, un grand nombre de prisonniers politiques ont été condamnés à mort dans le cadre de procédures judiciaires vagues, sur la base d’accusations forgées de toutes pièces par le régime, telles que « baghi » (rébellion contre le gouvernement islamique) et « efsad fil-arz » (propagation de la corruption sur terre).
Entre-temps, six prisonniers politiques sunnites risquent d’être exécutés par le tribunal révolutionnaire de Mashhad.
L’augmentation du nombre d’exécutions a suivi l’investiture du nouveau président du régime iranien, qui a déclaré que « l’Iran est le pays le plus sûr du Moyen-Orient ».
Les prisonniers politiques de tout l’Iran ont entamé une grève de la faim dans le cadre d’une campagne intitulée « Non aux mardis de l’exécution », pour protester contre les condamnations à mort de leurs codétenus.
Les militants de cette campagne, dont beaucoup sont des prisonniers bien connus participant à la grève de la faim, ont souligné qu’après la mort d’Ebrahim Raïssi, membre du « Comité de la mort » responsable du massacre de 1988 (où la majorité des 30 000 prisonniers politiques exécutés étaient des membres de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien, le plus grand groupe d’opposition au régime), et à l’approche des « élections présidentielles » mises en scène par le régime, l’appareil répressif du régime iranien a temporairement réduit le nombre d’exécutions. Cependant, nous, les prisonniers de la campagne « Non aux mardis de l’exécution », avons averti à l’époque que cette réduction était temporaire et qu’une vague généralisée d’exécutions allait probablement s’ensuivre.
La semaine dernière, des femmes détenues à la prison d’Evine ont protesté contre l’exécution de Reza Rasaei et ont été battues par les forces de sécurité.
Source : Iran Focus
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