Naser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a écrit en anglais sur son compte X : « Rehman a rendu de nombreux services au MKO, et il n’était pas prévu qu’il ne participe pas au rassemblement de l’organisation terroriste. » De plus, les médias d’État iraniens ont rapporté que Kazem Gharibabadi, secrétaire du Haut Conseil des droits de l’homme du régime, a rédigé une « réponse complète » à Omar Zniber, président du Conseil des droits de l’homme, et à Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, détaillant une litanie de griefs contre l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (ou MKO selon le régime) et le professeur Rehman.
Pour un régime qui a systématiquement rejeté de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et d’innombrables condamnations de ses violations des droits de l’homme, une telle réaction excessive à la simple présence d’un ancien fonctionnaire de l’ONU à un événement organisé par un groupe que Téhéran a à plusieurs reprises qualifié d’insignifiant peut sembler inexplicable à première vue. Pourtant, la réponse furieuse de Téhéran, remplie de calomnies et d’accusations contre le MEK, affirmant que toute association avec le groupe porte atteinte à la crédibilité de l’ensemble des Nations Unies, révèle un récit plus profond.
En y regardant de plus près, la réaction de Téhéran devient plus compréhensible et met en lumière une vulnérabilité stratégique au sein du régime.
Pendant des décennies, le régime iranien a tenté de dissimuler ses crimes des années 1980, en particulier le massacre de 1988 au cours duquel plus de 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés. Malgré ces efforts, la Résistance iranienne a constamment dénoncé ces atrocités, qui sont désormais officiellement documentées dans le rapport du professeur Javaid Rehman.
Les récentes attaques du régime contre Rehman, en particulier en raison de son attention portée aux exécutions de membres du MEK et de sa caractérisation du massacre comme un génocide, reflètent sa tentative désespérée de dissimuler la vérité sur ces crimes longtemps cachés. En condamnant le rapport de Rehman et en l’accusant de partialité parce qu’il s’est penché sur le dossier du MEK, les autorités iraniennes cherchent à faire taire tout discours sur les violations des droits de l’homme commises par leurs propres membres, en particulier le génocide contre les membres du MEK. La stratégie du régime comprend la diffamation contre le MEK, en essayant de discréditer toute discussion sur les crimes commis contre eux en les présentant comme des reportages criminels ou biaisés. En outre, les appels du régime aux organismes internationaux, comme l’écriture au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, visent à faire pression sur la communauté internationale pour qu’elle se taise, la rendant ainsi complice de la dissimulation.
Ces attaques révèlent également la profonde crainte du régime envers le MEK en tant que principale force de résistance en Iran. Les actions du régime soulignent sa reconnaissance du rôle important du MEK dans la remise en cause de son autorité et la révélation de ses violations.
Depuis des décennies, des milliers d’Iraniens courageux et leurs partisans internationaux subissent les campagnes incessantes d’oppression, de diffamation et même de tentatives d’assassinat du régime. Ces efforts de Téhéran visent à déshumaniser et à délégitimer l’OMPI, le seul groupe d’opposants bien organisé qui représente une alternative viable au régime clérical actuel.
Cependant, la dernière vague d’attaques contre le professeur Rehman révèle un phénomène : le régime iranien est de plus en plus empêtré non seulement dans son avenir sombre, mais aussi dans son propre passé obscure.
Lors d’un événement organisé le 24 août, le professeur Rehman a souligné : « Il existe des preuves considérables que les massacres, la torture et d’autres actes inhumains contre les membres de l’OMPI ont été perpétrés avec une intention génocidaire. »
Il a également souligné un point essentiel, qui expose les racines de l’hostilité du régime envers l’OMPI : « En ce qui concerne la théocratie iranienne, l’OMPI était perçue comme un groupe religieux, bien que déviant et hérétique, avec une justification religieuse légitime pour les exécutions de masse, la torture et les atteintes mentales et physiques infligées aux membres de ce groupe. »
Ces phrases, bien que formulées dans une terminologie juridique simple et adaptée à un document de l’ONU, résument le sacrifice ultime de dizaines de milliers d’individus parmi les plus courageux d’Iran.
Des âmes qui ont sacrifié leur vie pour la tolérance, la paix et l’amour pour toute l’humanité. Ces hommes et ces femmes, jeunes et vieux, d’horizons divers, ont défié un régime brutal dirigé par un Guide suprême dont la première décision de politique étrangère a été de déclencher une guerre dévastatrice contre l’Irak, réclamant « la libération de Jérusalem par Karbala ». Un dirigeant qui a cherché à provoquer des conflits, provoqué la destruction dans tout le Moyen-Orient et déstabilisé les structures sociales et économiques du monde entier pendant de nombreuses décennies.
L’acte audacieux du professeur Rehman de mettre en lumière ces vérités, osant découvrir ce que le régime pensait avoir enterré dans les recoins les plus sombres des fosses communes, n’est pas seulement une fouille du passé. Il représente un phare d’espoir pour l’avenir de l’Iran.
La communauté internationale doit résister à la stratégie manipulatrice du régime iranien, qui cherche à doubler les souffrances de ses victimes en niant leur réalité. Au contraire, le monde devrait amplifier la vérité et demander des comptes au régime pour ses crimes.
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