Détails de l’incident
Dans la nuit du 22 juillet, Arezou Badri et son amie se rendaient de Nour à Babolsar lorsque la police, à l’aide d’un haut-parleur, leur a ordonné de s’arrêter. La voiture était destinée à être mise en fourrière en raison de violations présumées du hijab.
Ignorant les avertissements de la police, Arezou Badri a continué à rouler, ce qui a permis aux policiers de tirer sur la voiture. Ils ont d’abord tiré sur le pneu, puis sur la portière, et une balle a atteint Badri dans le dos, lui causant de graves blessures. Des éléments de preuve suggèrent qu’elle a été touchée sur le côté, ce qui indique une possible violation des règlements concernant l’utilisation d’armes à feu par la police.
Après la fusillade, Arezou Badri a subi des blessures graves affectant la partie inférieure de son corps et son système respiratoire. Lors de sa première intervention chirurgicale à l’hôpital de Sari, rendue nécessaire par la blessure par balle, elle a perdu la capacité de bouger la partie inférieure de son corps. Son état s’est depuis lors aggravé.
À l’hôpital Valiasr de Téhéran, après avoir retiré la balle du bas de son dos, qui avait causé de graves lésions de la colonne vertébrale, elle a dû subir une autre intervention chirurgicale pour drainer le liquide accumulé dans ses poumons.
Les professionnels de la santé ont indiqué qu’il faudrait des mois pour déterminer si elle perdra définitivement sa capacité à marcher.
La famille d’Arezou Badri sous pression sécuritaire
La famille de Badri subit d’intenses pressions de la part des agences de sécurité. Elle est contrainte de soutenir les récits imposés par le gouvernement et elle lui est interdit de donner des détails sur l’état de santé d’Arezou Badri. Les visites de la famille sont limitées à quelques minutes et les téléphones portables sont confisqués lors de ces rencontres.
L’année dernière, un schéma similaire a été observé dans le cas d’Armita Geravand, une jeune fille de 17 ans décédée après avoir été blessée par des patrouilles de Hijab dans une station de métro de Téhéran. Les efforts du régime pour contrôler l’information et étouffer l’indignation publique reflètent sa crainte d’un nouveau soulèvement généralisé semblable aux manifestations de 2022.
Réaction de la communauté internationale
Amnesty International a condamné l’incident, demandant qu’une enquête approfondie soit menée et que les responsables iraniens aient à répondre de leurs actes. L’organisation a souligné qu’il était urgent d’abolir les lois sur le hijab obligatoire et de s’attaquer à l’impunité qui protège les autorités responsables en Iran.
Le cas d’Arezou Badri met en évidence les graves problèmes liés à l’application de la réglementation sur le port obligatoire du hijab et les méthodes brutales utilisées par les forces de sécurité. Les mesures de sécurité strictes imposées à sa famille et les restrictions imposées à la diffusion de l’information sont profondément troublantes.
Source: CNRI Femmes
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