Parivash Moslemi, détenue politique, est incarcérée à la prison d’Evin depuis plus de 40 jours sans que son statut juridique n’ait été déterminé. Malgré la détérioration de son état physique, elle s’est vu refuser l’accès aux soins médicaux spécialisés nécessaires.
Récemment, Parivash Moslemi a été brièvement transférée dans un hôpital pour y être soignée, mais elle a été renvoyée en prison peu de temps après, sans avoir reçu les soins médicaux appropriés.
Depuis le 27 juillet, Mme Moslemi est privée d’appels téléphoniques et de visites avec sa famille.
Le 6 août, à la suite d’une altercation dans le quartier des femmes, elle a été blessée à la main et au front par des coups de matraque donnés par des gardiens de prison.
4 jours plus tard, sa main présentant des ecchymoses visibles, elle a été envoyée à l’hôpital. Cependant, en raison de l’absence d’un médecin et d’une panne d’électricité, elle est retournée à la prison sans avoir reçu de soins médicaux.
Le 12 août, elle a de nouveau été envoyée à l’hôpital de Tajrich, où le personnel médical s’est contenté de lui poser une attelle avant de la renvoyer en prison.
Ses blessures à la main, notamment des ecchymoses et des douleurs, se sont aggravées au fil du temps. Le 14 août, son état s’est détérioré après une chute d’un lit, ce qui a entraîné son transfert à l’hôpital de Tajrich.
Là, un spécialiste l’a examinée et a constaté que sa main était fracturée en deux endroits, bien que les fractures aient commencé à guérir d’elles-mêmes et aient nécessité une intervention chirurgicale. Un plâtre a été posé sur sa main.
En outre, l’équipe médicale a effectué des radiographies du cou et du dos, révélant une hernie discale qui nécessite un traitement spécialisé.
Actuellement, Parivash Moslemi ne peut marcher qu’avec l’aide de codétenues, mais son mal de dos s’est aggravé depuis sa blessure initiale, nécessitant des soins spécialisés.
Mme Moslemi a été arrêtée le 7 juillet 2023 après s’être présentée au bureau du procureur d’Evin et a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin. Elle a déjà été inculpée de « propagande contre l’État », d’« insulte au fondateur et à la direction » et de « rassemblement et collusion ». Elle a déjà été arrêtée à plusieurs reprises.
Parivash Moslemi, née en 1978, a été arrêtée par les forces de sécurité dans la ville de Nour en avril 2024. Elle a été libérée de l’un des centres de détention de la ville au bout de 3 jours.
Auparavant, en septembre 2023, coïncidant avec l’anniversaire de la mort de Mahsa Amini, Mme Moslemi avait été détenue par les forces de sécurité. Elle a finalement été libérée un mois plus tard sous caution de la prison de Qarchak à Varamin.
Source: CNRI Femmes
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