Deux femmes iraniennes, Maryam Mehrabi et Maryam Derisi, ont été condamnées et incarcérées pour purger leur peine.
Maryam Mehrabi condamnée à 6 ans de prison et à des peines supplémentaires
Maryam Mehrabi, enseignante à Ispahan, dans le centre de l’Iran, a été condamnée à 6 ans de prison par la branche 1 du tribunal révolutionnaire d’Ispahan. Le verdict comprend
– Un an de prison pour “propagande contre le régime”.
– 5 ans de prison pour “incitation à la guerre et au meurtre dans l’intention de perturber la sécurité nationale”.
– 2 ans de déchéance professionnelle et 2 ans d’interdiction de voyager.
Mme Mehrabi s’est vu refuser l’accès à un avocat. Une autre partie de son affaire, concernant des accusations de diffusion de fausses nouvelles, est toujours en cours d’examen devant le tribunal pénal d’Ispahan 2.
Chronologie des événements :
– Récemment : Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre son isolement prolongé.
– 18 juin 2023 : Mehrabi a été arrêtée avec ses filles de 8 et 11 ans par les forces de sécurité à Ispahan.
– Mars 2023 : Détenue par les forces de sécurité au bureau du procureur du district de Mobarakeh alors qu’elle suivait l’affaire de son frère Mahmoud Mehrabi, elle est transférée à la prison de Dolatabad. Elle est transférée à la prison de Dolatabad. Elle est libérée sous caution 3 jours plus tard.
– Septembre 2022 : condamnée à 74 coups de fouet et à 3 mois de prison par le tribunal pénal 2 de Mobarakeh, peine convertie par la suite en amende.
Maryam Mehrabi est enseignante et réside à Ispahan. Son frère, Mahmoud Mehrabi, prisonnier politique, a été condamné à mort par la branche 5 du tribunal révolutionnaire d’Ispahan en mai 2023 pour avoir “répandu la corruption sur terre.” Un appel a été déposé auprès de la Cour suprême en juin 2023.
Maryam Derisi transférée à la prison d’Adelabad à Chiraz pour purger sa peine
Le samedi 3 août 2024, Maryam Derisi, une étudiante de Kazeroun, dans le sud de l’Iran, a été arrêtée et transférée à la prison d’Adelabad à Chiraz pour y purger sa peine de prison. Elle a été détenue après s’être présentée au service d’exécution des jugements pénaux du bureau du procureur général et révolutionnaire de Kazeroun.
Détails de la condamnation :
– 3 mars 2024 : La branche 102 du tribunal révolutionnaire de Kazeroun l’a condamnée à un an de prison pour “propagande contre le régime” par le biais de ses posts Instagram et pour avoir “retiré son hijab” alors qu’elle était sous surveillance électronique. La cour d’appel de la province de Fars a confirmé cette peine.
Incidents précédents :
– 15 octobre 2022 : Arrêtée par les forces de sécurité à Chiraz et transférée à la prison d’Adelabad. Libéré sous caution le 2 novembre 2022.
– Décembre 2022 : condamnée à un an de prison et à 74 coups de fouet par la section 103 du tribunal révolutionnaire de Kazeroun pour avoir “troublé l’ordre public” et “enlevé son hijab”.
– Branche 102 : condamnée à 3 ans de prison pour “insulte au dirigeant” et “propagande contre le régime”. La cour d’appel de la province de Fars a ensuite réduit sa peine à 22 mois et 17 jours, la peine maximale étant de 15 mois de prison.
Maryam Derisi, étudiante en maîtrise à l’université de Saveh et résidente de Kazeroun, a commencé à purger sa peine le 15 mai 2023. Après environ 9 mois, elle a été libérée sous surveillance électronique le 5 février 2024, pour purger le reste de sa peine avec des restrictions de mouvement.
Ces deux affaires mettent en évidence les peines sévères auxquelles sont soumises les personnes en Iran pour dissidence politique et pour des actions perçues comme s’opposant au régime.
Source: CNRI Femmes
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