Des informations provenant de l’intérieur de la prison, confirmés le mercredi 21 août 2024, soulignent que le prisonnier politique a été détenu au-delà de sa peine initiale. Bien que sa peine de prison ait pris fin il y a plusieurs mois, il reste incarcéré en raison de nouvelles accusations financières non fondées. Ces accusations n’ont pas de plaignant et le juge chargé de l’affaire n’a fourni aucune base juridique pour le maintien en détention.
Le prisonnier politique Mohammad Ashtiani, né en 1963, est marié et père de deux enfants. Il a soutenu l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) dans les années 1980. Son calvaire a commencé en mars 2019, lorsqu’il a été arrêté par des agents des services du renseignement alors qu’il exploitait une imprimerie à Téhéran. Après son arrestation, il a été emmené au ministère du renseignement pour y être interrogé, où il aurait été torturé. Il a ensuite été transféré à la prison centrale de Karaj et, en 2019, a été condamné à trois ans de prison et à une amende pour « propagande contre le régime », « insulte au Guide suprême » et « soutien à l’OMPI ». Ces accusations ont été largement considérées comme sans fondement et fabriquées pour justifier la prolongation de son emprisonnement.
Bien que le prisonnier politique Mohammad Ashtiani ait purgé sa peine, le ministère des renseignements a continué à bloquer sa libération en rouvrant son dossier sur la base d’allégations financières douteuses, exigeant une forte amende comme condition à sa liberté. Le 15 mai 2024, Ashtiani a été transféré de manière inattendue du pavillon 15 de la prison centrale de Karaj à la prison d’Evine, où il a été placé dans le pavillon 8. Au cours de sa détention, il a enduré des conditions difficiles, notamment en étant contraint de dormir à même le sol alors qu’il souffre de graves problèmes de santé tels que des problèmes respiratoires, de l’asthme et des artères obstruées.
Les défenseurs des droits de l’homme ont exprimé leur profonde inquiétude quant au maintien en détention du prisonnier politique Mohammad Ashtiani et à son transfert soudain, appelant à sa libération immédiate et inconditionnelle.
Source : Iran HRM/CSDHI
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