Chacune de ces femmes a été condamnée par la troisième branche du tribunal révolutionnaire de Racht, la capitale provinciale de Gilan. Elles ont été reconnues coupables de « rassemblement et collusion » et ont été condamnées à une peine de 3 ans, 6 mois et 1 jour. En outre, elles ont été accusées de « propagande contre l’État » et condamnées à 7 mois et 16 jours de prison.
Rozita Rajaei est écrivaine et Anahita Hejazi est directrice d’un refuge pour animaux à Racht. Avec les trois autres militantes, elles ont été arrêtées le 11 novembre 2023 par les forces de sécurité du régime. Après leur arrestation, elles ont été temporairement libérées sous caution de la prison de Lakan à Racht.
Cette affaire met en lumière la répression qui s’abat actuellement sur les militants des droits civils et des droits de l’homme en Iran, en particulier dans la province de Gilan. Les arrestations et les condamnations qui s’ensuivent s’inscrivent dans un contexte plus large de répression croissante à l’encontre de ceux qui exercent des droits fondamentaux tels que la liberté d’expression, de réunion et d’association, avec un impact notable sur les droits des femmes.
La ville de Racht a été un lieu de protestation important après la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, qui a déclenché des manifestations de grande ampleur dans tout l’Iran. Dans la foulée, de nombreuses militantes du Gilan ont été convoquées et arrêtées.
Lors d’un autre incident, le 16 août 2023, 12 militantes ont été arrêtées dans les villes de Fouman, Anzali et Lahijan, également situées dans la province de Gilan. Ces militantes ont été condamnées collectivement à plus de 60 ans de prison, une décision qui a été confirmée par la Cour d’appel de la province de Gilan le 28 mai 2024, ce qui a conduit à l’incarcération de plusieurs d’entre elles dans la prison de Lakan.
Ces événements soulignent les restrictions sévères des libertés civiles et l’intensification de la répression à laquelle sont confrontées les militantes des droits des femmes en Iran, en particulier dans des régions comme le Gilan.
Source : CNRI Femmes
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