À Damavand, dans le nord de l’Iran, les agriculteurs et les propriétaires de vergers des régions d’Absard, Kuhan et Ahran se sont rassemblés devant le gouvernorat pour protester contre les coupures de courant en cours qui ont de graves répercussions sur leurs moyens de subsistance. Ces manifestations reflètent la colère croissante des communautés rurales, qui se sentent de plus en plus négligées par les autorités.
Pendant ce temps, à Ispahan, dans le centre de l’Iran, les agriculteurs et leurs familles poursuivent leur sit-in 24 heures sur 24 sur la place Khorasgan. Ils exigent la réouverture de la rivière Zayandeh Rud, une source d’eau essentielle pour l’agriculture dans la région. L’incapacité du gouvernement à répondre à leurs revendications a alimenté un sentiment de désespoir, qui a conduit à des manifestations prolongées.
À Shiraz, les infirmières des hôpitaux publics sont entrées dans leur cinquième jour de grève, qui a débuté le 5 août. Elles protestent contre le refus du régime de répondre à leurs revendications en matière de meilleures conditions de travail et de rémunération équitable. Leur grève a laissé les services hospitaliers en sous-effectif, ce qui ajoute à la pression sur un système de santé déjà sous tension.
Les troubles s’étendent à l’île de Qeshm, où les travailleurs du complexe sidérurgique local se sont mis en grève pour protester contre les salaires impayés. Cette grève souligne le mécontentement économique généralisé qui s’empare du pays, alors que les travailleurs réclament le salaire qui leur revient de droit dans un contexte de détérioration des conditions économiques.
La situation est devenue mortelle dans plusieurs régions du pays, alors que les forces de sécurité du régime intensifient leur répression contre les habitants défavorisés. Le 7 août, deux porteurs de carburant ont été tués dans un accident de voiture à Qaen, dans le Khorasan du Sud, après avoir été poursuivis par les forces militaires. Cet incident tragique s’inscrit dans une série d’affrontements meurtriers entre les forces de sécurité et les transporteurs de carburant, notamment dans les provinces frontalières.
En juillet, un incident similaire au Sistan-Baloutchistan a entraîné la mort de six personnes, dont deux enfants, après que les forces gouvernementales ont tiré sur le véhicule d’un transporteur de carburant, provoquant une collision avec une autre voiture. Les deux véhicules ont été engloutis par les flammes et tous les occupants ont péri dans l’incendie.
Les tensions se sont encore aggravées le 6 août dans la ville de Khash, où les forces de sécurité ont ouvert le feu sur un véhicule transportant une famille. L’attaque a entraîné la mort d’une femme enceinte et d’un enfant de cinq ans, tandis que trois autres personnes, dont un autre enfant, ont été grièvement blessées. L’un des survivants aurait été arrêté par les forces du CGRI.
La violence ne s’est pas arrêtée là. Le 8 août, dans la région kurde près de la frontière de Baneh, six porteurs, connus localement sous le nom de « kulbars », ont été blessés lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur eux. Ces individus, qui se livrent au travail dangereux de transport de marchandises à travers la frontière, sont souvent pris pour cible par l’appareil de sécurité du régime, ce qui met en évidence la situation critique des communautés marginalisées en Iran.
Malgré les tentatives du gouvernement de réprimer la dissidence par une répression accrue et une récente augmentation des exécutions, des manifestations continuent d’éclater dans tout le pays. L’incapacité du régime à répondre aux revendications légitimes de son peuple alimente un sentiment croissant de frustration et de colère, qui risque de dégénérer en troubles plus généralisés.
Source:NCRI
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