Le 2 août, les travailleurs du fabricant de trains et de locomotives Wagon Pars, propriété de l’État, ont organisé un rassemblement de protestation à Arak, dans le centre de l’Iran, soulignant leur mécontentement face à leurs conditions de travail et aux retards de salaire.
A Ispahan, dans le centre de l’Iran, les agriculteurs de la place Khorasgan ont continué de protester contre les graves pénuries d’eau, un problème récurrent aggravé par ce qu’ils considèrent comme l’inaction du gouvernement. Les manifestants exigent des solutions immédiates à la crise de l’eau qui a dévasté leurs activités agricoles.
Les infirmières de l’hôpital Imam Ali se sont mises en grève pour protester contre la mauvaise gestion et le non-paiement des salaires. En réponse, l’hôpital les a remplacées par des étudiantes infirmières, ce qui a entraîné d’importantes perturbations. Sur les 32 lits d’urgence et d’observation, 31 sont désormais vides, avec seulement des superviseurs présents. Cette grève, qui en est à son troisième jour, reflète le profond mécontentement du personnel médical. Parallèlement, les infirmières de l’hôpital Kosar dans la province d’Alborz ont également rejoint la grève, exigeant de meilleures conditions de travail. La grève a commencé hier et ne montre aucun signe d’atténuation, ce qui met encore plus à rude épreuve le système de santé de la région.
Le 1er août, à Ilam, dans l’ouest de l’Iran, des commerçants se sont rassemblés devant le gouvernorat pour protester contre les expositions compétitives de mauvaise qualité qui, selon eux, ont un impact destructeur sur leurs affaires. Cette manifestation met en évidence les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les propriétaires d’entreprises locales de la région.
À Ardebil, dans le nord-ouest de l’Iran, les ouvriers et les propriétaires d’ateliers de la ville industrielle 2 d’Ardebil se sont rassemblés pour protester contre les coupures de courant persistantes, qui ont gravement perturbé leurs activités. Des manifestations similaires ont été observées dans la ville industrielle d’Ispahan-Est, où les pannes de courant ont entraîné des pertes importantes pour les entreprises qui dépendent de la réfrigération et d’une alimentation électrique continue.
Le 31 juillet, des parents de bacheliers de différentes provinces se sont rassemblés à Téhéran pour protester contre les procédures de notation des examens finaux, critiquant le manque de transparence et les réponses inadéquates des autorités. Cette manifestation fait partie d’une série de manifestations en cours de parents exigeant un système d’évaluation équitable pour leurs enfants.
Dans le village de Souteh Kesh, dans la province de Qazvin, les habitants ont protesté contre la proximité d’une exploitation minière avec leur domicile, à seulement 300 mètres. La manifestation a dégénéré lorsque les forces de sécurité et des agents en civil ont attaqué les manifestants, faisant des blessés et faisant monter les tensions.
Le même jour, des retraités du secteur des télécommunications iranien ont organisé des manifestations dans plusieurs villes, dont Ispahan, Rasht, Kermanshah, Tabriz, Sari, Urmia, Marivan, Ardabil et Bandar Abbas. Ils ont protesté contre l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre des ajustements équitables des retraites, en scandant des slogans tels que « Ni le Parlement ni le gouvernement ne se soucient du peuple » et « La justice est un mensonge, nous en avons assez entendu ».
De plus, les travailleurs de l’industrie sidérurgique à Shadegan et du secteur sucrier à Shush ont protesté contre les mauvaises conditions de travail et les revendications non satisfaites, reflétant le mécontentement plus large des travailleurs de l’industrie.
À Shahrekord, dans l’ouest de l’Iran, les enseignants impliqués dans un projet de logement ont protesté contre la mauvaise gestion du projet, ajoutant au chœur de la dissidence de divers secteurs professionnels.
À Kermanshah et Bandar Abbas, les agriculteurs ont protesté contre la réduction des allocations de carburant pour leurs tracteurs, essentiels à leurs activités agricoles, soulignant encore davantage les pressions économiques exercées sur les communautés rurales.
Le 30 juillet, des agents du régime Bonyad Maskan ont détruit la maison d’un citoyen baloutche dans la commune d’Osman Abad, près de Chabahar, dans le sud-est de l’Iran. La maison, construite à coups de travail et d’argent emprunté, appartenait à un homme avec deux enfants handicapés.
Un transporteur de marchandises kurde a également été abattu par des gardes-frontières dans la zone frontalière de Siyanav, à Marivan, dans l’ouest de l’Iran. Cet incident de tirs directs des forces frontalières met en évidence les risques mortels auxquels sont confrontés les habitants, qui se livrent souvent au commerce transfrontalier par nécessité économique.
Les manifestations multiformes qui se déroulent à travers l’Iran soulignent une frustration croissante face aux politiques et aux pratiques du régime. Des difficultés économiques aux préoccupations environnementales en passant par les griefs éducatifs et les violations des droits de l’homme, le peuple iranien semble de plus en plus uni dans ses appels à la liberté et à la justice. La réponse du gouvernement, marquée par la répression et l’indifférence, laisse présager d’un issu troublé.
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