Les organisateurs de cette campagne soulignent que depuis que Masoud Pezeshkian a pris ses fonctions de président, plus de 150 exécutions ont eu lieu. Ils ont exprimé leur vive inquiétude pour les personnes arrêtées lors des manifestations de 2022, dont beaucoup risquent aujourd’hui une condamnation à mort imminente. Ils appellent les défenseurs des droits de l’homme, les médias et la communauté internationale à s’intéresser d’urgence à ces prisonniers politiques et à œuvrer pour mettre un terme aux pratiques d’exécution systématiques menées par le régime iranien actuel.
La grève de la faim s’étend à 21 prisons
La grève de la faim, qui coïncide avec le deuxième anniversaire des manifestations qui ont suivi la mort de Jina (Mahsa) Amini, s’inscrit dans un mouvement plus large de contestation des pratiques oppressives du régime iranien. Le 17 septembre 2024, des prisonniers politiques détenus dans des établissements tels que la prison d’Evin, la prison de Qezel Hesar, la prison centrale de Téhéran et de nombreux autres dans tout le pays ont participé à la grève. Leur objectif est d’attirer l’attention sur le nombre croissant de condamnations à mort, en particulier parmi ceux qui ont participé aux manifestations de 2022.
La campagne est nommée en mémoire de personnalités telles que Mohsen Shekari, Mohammad Mehdi Karami, Mohammad Hosseini, Majidreza Rahnavard et Reza Rasaei, qui ont tous été exécutés sans procès équitable. Ces noms sont symboliques d’un groupe plus large de manifestants qui ont été exécutés injustement, souvent sans procès équitable, en violation des principes fondamentaux des droits de l’homme. Des prisonniers répartis dans 21 établissements à travers l’Iran ont participé à la grève de la faim de cette semaine, exigeant la fin de la peine capitale et la commémoration des manifestants exécutés.
Appel à l’attention et à l’action de la communauté internationale
Les militants des droits de l’homme et les partisans de la campagne demandent instamment que l’augmentation du nombre d’exécutions en Iran fasse l’objet d’une plus grande attention de la part de la communauté internationale. Ils soulignent que les victimes de ces exécutions ne se limitent pas aux personnes condamnées pour des délits de droit commun, mais qu’elles comprennent également des prisonniers politiques et des manifestants. Au fur et à mesure que la grève de la faim progresse, les organisateurs appellent les organisations internationales de défense des droits de l’homme, les dirigeants politiques et les groupes de la société civile à intervenir et à contribuer à mettre un terme à cette pratique brutale.
Depuis le début de la campagne des « Mardis sans exécution » en février 2024, celle-ci s’est élargie pour inclure des prisonniers dans 21 prisons différentes à travers l’Iran. Ce mouvement reflète une large coalition de prisonniers politiques et généraux unis dans leur opposition à la peine de mort. Malgré les tentatives du gouvernement iranien de réprimer ces manifestations, la campagne a obtenu le soutien de plus de 100 anciens prisonniers politiques et de 150 militants civils et politiques.
Les grévistes de la faim continuent de plaider en faveur de l’abolition de la peine de mort et de demander des comptes aux autorités iraniennes pour les exécutions extrajudiciaires qui ont eu lieu sous leur surveillance. Les militants exigent que le régime cesse d’utiliser la peine capitale comme outil d’oppression et de peur et appellent à un Iran libre et juste, où le droit à la vie est respecté et où le cycle de la violence soutenue par l’État est brisé.
La participation augmente dans tout le pays
La grève de la faim d’aujourd’hui a vu la participation de prisonniers de la prison d’Evine (y compris le quartier des femmes et les quartiers 4 et 8), de la prison de Qezel Hesar (unités 3 et 4), du grand pénitencier de Téhéran, de la prison centrale de Karaj, et d’autres, ce qui marque une extension continue du mouvement. Ces prisonniers, malgré leurs conditions de vie difficiles, sont devenus des figures centrales de la lutte contre la peine de mort, incitant d’autres personnes à travers le pays à se joindre à la campagne.
Les défenseurs de la campagne des « Mardis sans exécution » , tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des prisons, continuent d’appeler les organisations internationales de défense des droits de l’homme, les organes politiques et les médias libres à placer la question des exécutions en Iran au premier plan des discussions mondiales. Ils sont convaincus qu’avec une action unie, il peut y avoir un avenir sans exécutions et sans répression en Iran, un avenir où la justice et la liberté prévalent.
La 34e semaine des « Mardis sans exécution » rappelle la lutte continue contre les violations des droits de l’homme en Iran et le combat permanent pour que justice soit rendue à ceux qui ont été exécutés à tort.
Source : iran HRM/CSDHI
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