Sarvnaz Ahmadi, qui souffre d’une maladie neurologique, a récemment subi une nouvelle crise nerveuse grave. Malgré la détérioration de sa santé physique, elle a poursuivi sa grève des médicaments.
Cette grève l’a fait souffrir de maux de tête persistants, d’insomnie et de spasmes musculaires graves. Au 17e jour de sa grève, elle reste défiante, refusant à la fois ses médicaments habituels et les sédatifs. En conséquence, elle souffre de douleurs chroniques et la récurrence de ses crises nerveuses est une menace imminente.
Mme Ahmadi avait déjà souffert d’une dépression nerveuse lors d’un raid des forces de sécurité dans le quartier des femmes de la prison d’Evin et avait ensuite été transférée à l’hôpital. Après une évaluation, les médecins ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité qu’elle souffre d’épilepsie et ont souligné qu’elle avait besoin de soins médicaux spécialisés à l’extérieur de la prison.
Sarvnaz Ahmadi a été arrêtée lors des manifestations nationales de 2022. Après une période de détention, elle a été libérée sous caution mais a été de nouveau arrêtée le 27 avril 2023, au domicile de l’enseignant militant Mohammad Habibi. La section 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à cinq ans de prison pour « collusion et rassemblement contre la sécurité nationale » et à une année supplémentaire pour « propagande contre le régime ». Cette peine a ensuite été réduite à 3,5 ans par la section 36 de la cour d’appel de Téhéran.
Sarvnaz Ahmadi est titulaire d’une maîtrise en travail social de l’Université des sciences de la réadaptation de Velenjak.
L’emprisonnement de personnes atteintes de maladies graves est une violation flagrante des principes fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cette pratique est non seulement en contradiction avec les valeurs humaines et morales fondamentales, mais elle viole également plusieurs articles de cette Déclaration.
Source : CNRI Femmes
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