Une lettre émouvant écrite par deux étudiants d’élite emprisonnés, Ali Younesi et Amir-Hossein Moradi, a permis de constater que la flamme de cette résistance reste vive. Envoyés à l’occasion de l’anniversaire des manifestations nationales de 2022 et de la rentrée universitaire, leur message rappelle la brutalité du régime et l’esprit rebel de la jeunesse iranienne.
Ils dénoncent l’hypocrisie de responsables comme Masoud Pezeshkian, qui prétendent à tort que les étudiants ont le droit de manifester. « Pezeshkian a prétendu de manière trompeuse que les étudiants avaient le droit de manifester ! Mais il n’a pas dit ce qui arrive aux étudiants après avoir manifesté ! », écrivent-ils, soulignant les dures réalités de la répression.
Leur défi résonne avec une culture de résistance plus large en Iran, où chaque soulèvement est la continuation d’une longue bataille pour la liberté. Le message de Younesi et Moradi souligne la détermination de cette jeunesse : « Oui, nous avons ce droit, que les hypocrites l’admettent ou non, nous allons aux côtés du peuple saisir le droit le plus fondamental : la souveraineté du peuple et la démocratie à tout prix. »
La lettre de Younesi et Moradi n’est pas seulement un appel à la justice, mais aussi un appel aux armes pour la prochaine vague d’étudiants et de militants. « Notre génération est la génération du soulèvement », proclament-ils. Ils honorent la mémoire de ceux qui ont combattu et sont morts pendant le soulèvement de 2022, refusant de reculer même face aux arrestations, à la torture et à la mort. Les jeunes qui ont combattu dans les rues pendant les manifestations entrent maintenant à l’université, et ceux qui sont encore à l’école portent le poids des leçons apprises de cette année charnière. Cette réalité est devenue le cauchemar du régime à l’aube de l’année universitaire – un signal que les écoles et les universités continueront d’être des champs de bataille pour la liberté.
Younesi et Moradi soulignent que les tactiques répressives du régime n’ont fait qu’attiser le feu de la résistance. « La poudrière de la colère et de la haine, accumulée par les exécutions, les massacres et l’oppression, n’a besoin que d’une étincelle pour s’enflammer », écrivent-ils. Cette étincelle pourrait provenir des écoles ou des universités, déclenchant un autre soulèvement national qui ne s’arrêtera pas tant que le régime ne sera pas renversé.
« De l’université et de l’école à la rue, il y a un pacte de sang jusqu’au bout et à l’aube de la liberté», déclarent-ils. Leur message fait écho au mouvement de résistance plus large en Iran, où des générations se sont battues contre la tyrannie, payant souvent le prix ultime pour leur défi.
L’héritage des martyrs continue d’inspirer la jeunesse d’aujourd’hui, qui proteste non seulement contre le régime actuel, mais envisage également un avenir basé sur les idéaux de démocratie, de droits de l’homme et de justice sociale. Le message des étudiants, tout comme le mouvement de résistance lui-même, est ancré dans la conviction que le changement est non seulement possible mais inévitable. Ils appellent leurs pairs à prendre leurs responsabilités et à poursuivre le combat pour la liberté. «À tous ceux qui croient qu’il est nécessaire de rester et de réclamer [nos droits], à tous ceux qui ont transformé les rues en universités de résistance… nous disons, nous sommes à vos côtés!», écrivent-ils avec conviction.
Alors que les étudiants poursuivent leur lutte derrière les barreaux, ils restent en contact avec leurs compatriotes iraniens, à la fois dans les prisons et dans la rue. Le régime peut emprisonner leurs corps, mais leurs esprits restent inébranlables. Leur résistance représente la volonté inébranlable d’une génération qui refuse de capituler, inspirée par les sacrifices de ceux qui les ont précédés.
En conclusion, l’histoire d’Ali Younesi et d’Amir Hossein Moradi n’est pas seulement celle de deux étudiants courageux ; c’est l’histoire d’une nation qui aspire depuis longtemps à la liberté. Leur courage et leur résilience sont un phare d’espoir pour des millions de personnes, éclairant le chemin vers un Iran libre et démocratique. Comme nous le rappellent Younesi et Moradi, la lutte pour la liberté est loin d’être terminée, mais à chaque acte de résistance, l’aube de la libération se rapproche.
Source: NCRI
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