Hananeh Kia Kajouri est née en 1999 à Nowchahr, une ville côtière du nord de l’Iran, près de la mer Caspienne. Jeune femme ayant toute la vie devant elle, elle était aimée de sa famille et de ses amis, connue pour sa chaleur et sa gentillesse.
Le mercredi 21 septembre 2022, Hananeh venait de terminer une visite chez son dentiste et rentrait chez elle, marchant dans la rue Sattar Khan, près de la place Azadi à Nowchahr. Sans avertissement, elle a été victime de la violente répression du régime contre les manifestations pacifiques. Les forces de sécurité iraniennes ont ouvert le feu et Hananeh Kia Kajouri a été tragiquement tuée sur le coup. Elle n’avait que 23 ans.
2 jours plus tard, le vendredi 23 septembre 2022, Hananeh a été enterrée au cimetière Al-Javad, situé entre Nowchahr et Chalous, une autre ville du nord de l’Iran, le long de la côte de la mer Caspienne. Ses funérailles, auxquelles assistent sa famille et ses amis, sont marquées par le chagrin et l’indignation.
Le mercredi 2 novembre 2022, la cérémonie de deuil de 40 jours pour Hananeh Kia Kajouri s’est tenue à Nowchahr. Comme le veut la tradition dans la culture iranienne, la commémoration du « chehelom » (quarantième jour) est un événement important, qui symbolise une période de réflexion et de souvenir. Cependant, ce rassemblement est devenu plus qu’un simple mémorial. Les participants à la cérémonie sont descendus dans la rue pour manifester leur résistance, scandant des slogans contre le régime qui a ôté la vie à Hananeh.
En réponse, les forces de sécurité iraniennes, qui ne voulaient pas tolérer l’expression pacifique de la douleur, ont tiré des gaz lacrymogènes sur les personnes en deuil rassemblées près de la maison de la famille de Hananeh Kia Kajouri. La cruauté de la répression du régime s’est étendue même à ceux qui honoraient sa mémoire, ce qui a renforcé la détermination des manifestants.
La vie de Hananeh Kia Kajouri a été interrompue de manière insensée par un régime brutal qui réduit au silence les voix appelant à la liberté. Son souvenir reste présent dans le cœur de ceux qui l’aimaient et dans la lutte continue pour la justice et les droits de l’homme en Iran. On se souviendra toujours d’elle comme d’une jeune femme dont la vie a été emportée trop tôt, mais dont l’esprit continue d’inspirer la lutte pour un Iran libre.
Source : CNRI Femmes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire