Amir Moavi, ainsi que cinq autres personnes – Abbas Heydarian, Nasser Heydarian, Abbas Heydari, Ali Sharifi et Ali Heydarian – ont été arrêtés par les services de renseignement iraniens le 20 avril 2011. Les arrestations ont eu lieu dans le cadre d’affrontements entre des manifestants locaux et les forces de sécurité. Après leur arrestation, les détenus ont été soumis à de graves tortures physiques et psychologiques dans le but de leur arracher des aveux forcés. Après avoir subi des interrogatoires prolongés, Amir Moavi et les autres prisonniers ont été transférés à la prison de Karun à Ahwaz. Lorsque la prison de Karun a fermé, ils ont été transférés à la prison de Sheiban.
À l’automne 2011, le prisonnier politique, Amir Moavi et ses coaccusés ont été jugés par la branche 4 du tribunal révolutionnaire d’Ahvaz, présidé par le juge Kiyasi. Ils ont été accusés de plusieurs crimes graves, notamment de « guerre contre Dieu » (moharebeh), d’actes contre la sécurité nationale et du meurtre d’un agent des forces de l’ordre. Amir Moavi a été condamné à une peine de 35 ans de prison, qui a ensuite été réduite à 25 ans en appel, ainsi qu’à un ordre d’exil vers la prison de Babol, située dans le nord de l’Iran.
Quatre de ses coaccusés – Ali Sharifi (également connu sous le nom de Naami), Abbas Heydarian (Jassem), Ali Heydarian (Taha) et Abdulrahman Heydarian (Nasser) – ont été condamnés à mort pour leur implication présumée dans le meurtre du policier. Ils ont été exécutés le 9 juin 2012.
En février 2013, le prisonnier politique, Amir Moavi, a été transféré à la prison de Babol, ce qui l’a considérablement éloigné de sa famille. Ce transfert a imposé des difficultés supplémentaires à ses proches qui, en raison de contraintes financières et de la longue distance à parcourir, sont rarement en mesure de lui rendre visite.
Le cas du prisonnier politique Amir Moavi est emblématique de la dureté du traitement réservé aux prisonniers politiques en Iran. Bien qu’il ait passé plus de dix ans derrière les barreaux, il n’a pas bénéficié du droit à la permission de sortie, une pratique courante qui permet aux détenus de passer de courtes périodes en dehors de la prison, souvent pour maintenir des liens familiaux et sociaux. Sa longue peine, le refus de lui accorder une permission de sortie et les mauvais traitements qu’il a subis pendant sa détention mettent en lumière les préoccupations plus générales concernant le traitement des prisonniers politiques en Iran, en particulier ceux qui sont accusés de crimes contre l’État.
Source : Iran HRM/CSDHI
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