Le 30 août, le site d’information gouvernemental Eghtesad 24 a rapporté que les infirmières iraniennes, en particulier, sont devenues très conscientes de leurs droits, se rassemblant sous des slogans tels que « Justice pour les infirmières » et « Halte à l’exploitation du personnel infirmier ». Ces manifestations ont mis en évidence l’unité croissante des infirmières, qui pensent que seule une action collective leur permettra d’obtenir un traitement équitable.
Le soutien de groupes publics et même de segments de la communauté médicale suggère que la détresse des infirmières s’est transformée en un problème social plus large. Une vague de mécontentement s’est propagée dans tout le pays et d’autres groupes se sont joints au mouvement.
Les protestations du personnel des services d’urgence, des retraités, des travailleurs du secteur pétrolier et même des producteurs laitiers témoignent d’une frustration généralisée. À Yazd, les producteurs laitiers sont descendus dans la rue pour protester de manière spectaculaire, déversant leur lait pour dénoncer les prix fixés par le gouvernement, qui ne reflètent pas l’augmentation des coûts de production.
Les troubles se sont intensifiés le 1er septembre, lorsque des retraités de Téhéran, d’Ispahan et d’autres villes ont organisé des rassemblements pour protester contre ce qu’ils décrivent comme des politiques corrompues du régime. Ces retraités, autrefois essentiels à la main-d’œuvre iranienne, luttent aujourd’hui pour obtenir des prestations de retraite, même minimes. La frustration a culminé dans des slogans puissants tels que « Les moyens de subsistance des infirmières, la santé des patients » et « Le bellicisme suffit, nos tables sont vides », reflétant le lien profond entre les griefs économiques et le mécontentement politique plus large.
Le gouvernement a réagi par la répression. Les forces de sécurité sont intervenues à plusieurs reprises, faisant usage de la force pour disperser les manifestations. À Arak, des grévistes de l’usine Wagon Pars ont été battus et arrêtés pour avoir réclamé des salaires impayés et la réintégration de leurs collègues licenciés. De même, les manifestations d’infirmières et d’autres groupes ont souvent donné lieu à des arrestations et à des violences.
Alors que les manifestations se poursuivent dans tout le pays, il apparaît clairement que les revendications de la population ne se limitent plus à des questions professionnelles ou économiques. De nombreux Iraniens considèrent désormais que l’unité et le changement politique sont la seule voie viable pour garantir leurs droits. L’appel croissant à la liberté, à l’unité et à la fin des tactiques répressives du régime est le signe d’un mouvement plus large qui pousse à une transformation politique profonde en Iran.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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