La date de ces condamnations, qui coïncide avec le deuxième anniversaire du soulèvement national de 2022, suscite des inquiétudes quant aux motivations du régime. Les analystes suggèrent que le système judiciaire utilise des mesures sévères pour prévenir de nouveaux troubles. Dans leur déclaration, les prisonniers politiques ont exhorté les organisations internationales de défense des droits de l’homme à prendre des mesures immédiates, mettant en garde contre la menace imminente d’exécution qui pèse sur ces hommes.
Les procès des prisonniers politiques Ehsani, Hassani et Vafaee Thani ont été supervisés par le juge Iman Afshari, connu pour avoir présidé des affaires à caractère politique. Ils ont été accusés de « rébellion », de « moharebeh » (guerre contre Dieu) et de « corruption sur terre », accusations souvent utilisées pour supprimer la dissidence.
Ehsani, arrêté en décembre 2022, a été torturé dans la tristement célèbre prison d’Evine à Téhéran. De même, Hassani, détenu trois mois plus tôt, a subi des violences physiques et psychologiques. Vafaee Thani, un champion de boxe de Mashhad, a été arrêté en mars 2020 et a été condamné à mort à plusieurs reprises depuis.
Les prisonniers politiques iraniens ont averti que les actions du régime ne sont pas des incidents isolés mais font partie d’une stratégie plus large visant à faire taire l’opposition et à étouffer le mécontentement croissant de la population.
Un appel croissant à l’action internationale
Dans leur déclaration, ils ont appelé la communauté mondiale à intervenir, soulignant le rôle de la pression internationale dans la prévention des exécutions. « Nous condamnons les condamnations à mort en général et nous mettons particulièrement en garde contre la menace imminente d’exécution qui pèse sur ces trois prisonniers politiques », ont-ils déclaré, appelant à une action rapide de la part de la communauté internationale.
La déclaration de la prison de Ghezel Hesar rappelle la persistance de la répression en Iran, où le pouvoir judiciaire continue d’utiliser la torture et les condamnations à mort comme outils de contrôle politique. Alors que le régime iranien est confronté à une pression croissante de la part des soulèvements nationaux et de la communauté internationale, le sort de ces prisonniers pourrait constituer un test critique de l’engagement de la communauté internationale en faveur des droits de l’homme.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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