Selon les rapports officiels, l’explosion a été provoquée par une libération soudaine de gaz méthane dans deux tunnels, asphyxiant les mineurs plutôt que de déclencher un incendie ou un effondrement. Les ouvriers qui se trouvaient au moment de l’explosion ont été abandonnés à leur sort dans des circonstances que beaucoup considèrent comme évitables si des mesures de sécurité adéquates avaient été appliquées.
Le gouverneur du Khorasan du Sud, Mohammad-Javad Ghanat, a confirmé le nombre croissant de morts, avec 17 blessés transportés vers les hôpitaux locaux. Cependant, la réponse immédiate du régime, consistant en grande partie en des promesses vagues et des enquêtes tardives, n’a pas réussi à apaiser la colère de la population. Les conditions difficiles sur le terrain, aggravées par l’accumulation de gaz toxiques, ont entravé les efforts de secours, 40 équipes spécialisées ayant du mal à atteindre les personnes toujours coincées au fond des tunnels de 750 mètres de long de la mine.
L’héritage de négligence industrielle du régime clérical est bien documenté, avec des accidents miniers récurrents qui ont fait des centaines de morts au cours de la dernière décennie. Malgré les déclarations du gouvernement sur l’augmentation des inspections de sécurité, le nombre de décès n’a fait qu’augmenter, reflétant le désintérêt du régime pour le respect des normes de sécurité au travail. La catastrophe de Madanjou rappelle des incidents passés, comme l’effroyable effondrement de la mine de Zemestan-Yurt en 2017, où 43 mineurs ont été tués. Pourtant, comme à son habitude, le régime n’a tenu personne pour responsable.
Masoud Pezeshkian, le président du régime, actuellement en déplacement à New York, a présenté des condoléances vides de sens tout en ordonnant aux ministres de se rendre à Tabas et « d’enquêter » sur l’incident. Mais de nombreux Iraniens en ont assez des paroles creuses du régime. La réalité est claire : le mépris constant du régime iranien pour la vie humaine, en particulier pour la classe ouvrière, est au cœur de cette tragédie et de nombreuses autres qui auraient pu être évitées.
En réponse à la catastrophe, les militants syndicaux et les critiques du régime ont souligné que les avertissements répétés concernant les conditions dangereuses dans les mines iraniennes ont été ignorés. Les fuites de méthane, la mauvaise ventilation et les procédures d’urgence inadéquates sont trop courantes dans les mines iraniennes, où les travailleurs peinent dans des conditions mettant leur vie en danger pour des salaires de misère. Le régime clérical a toujours donné la priorité à sa propre survie politique et économique plutôt qu’à la sécurité de ses citoyens, tout en réprimant les syndicats et les défenseurs des droits des travailleurs qui osent s’exprimer.
Le secteur minier iranien, bien que riche en ressources, est un piège mortel pour les travailleurs qui risquent leur vie quotidiennement, avec peu ou pas de protection gouvernementale. Selon les rapports, 2115 travailleurs sont morts dans des accidents du travail en 1402 du calendrier persan (mars 2023-mars 2024), soit une augmentation de 11,3 % par rapport à l’année précédente. Ces statistiques sinistres mettent en évidence un régime plus soucieux de financer ses entreprises militaires et paramilitaires que d’assurer la sécurité de base de sa main-d’œuvre.
Le mépris du régime pour la vie de son peuple, en particulier de ses travailleurs, se reflète dans le manque d’application des normes de sécurité, même minimales. L’absence de syndicats indépendants signifie que les mineurs et les autres travailleurs n’ont pas la possibilité d’exiger de meilleures conditions de travail. La répression exercée par le régime contre la dissidence, qu’elle émane des mouvements ouvriers ou de l’opposition politique, garantit que de telles tragédies continueront à moins qu’un changement systémique ne soit réalisé.
Source : CNRI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire