Selon ces informations, les autorités n’autorisent même pas la famille de Nika à entrer dans le cimetière et à se recueillir sur sa tombe.
Nika Shakarami faisait partie des centaines de manifestants tués lors des manifestations qui ont éclaté après la mort de Mahsa Jina Amini, décédée en 2022 alors qu’elle était détenue par la police des mœurs iranienne. Les autorités gouvernementales ont forcé sa famille à enterrer Nika dans un village isolé près de Khorramabad, dans la province de Lorestan.
De même, lors du deuxième anniversaire de la mort de Mahsa Jina Amini, une situation comparable s’est produite au cimetière d’Aichi à Saqqez, où Nika Shakarami est enterrée, et les autorités ont empêché les membres de sa famille de quitter leur domicile pour se rendre sur la tombe et rendre hommage à cette jeune femme.
Nika Shakarami, 17 ans, a disparu dans la nuit du 19 septembre 2022, pendant les premiers jours des manifestations nationales, sur le boulevard Keshavarz à Téhéran, et son corps a été remis à sa famille huit jours plus tard.
Le 10 mai 2024, BBC World Service a indiqué avoir obtenu un « document hautement confidentiel » du régime iranien, indiquant que Nika Shakarami avait été agressée sexuellement et tuée après avoir été arrêtée par les forces de sécurité.
Le régime iranien a une longue tradition d’abus sexuels sur les prisonniers politiques, qu’il utilise pour réprimer les protestations et briser l’esprit des prisonniers.
Source : Iran Focus
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