Raheleh Rahemipour, 71 ans, militante des droits civiques en Iran, souffre de graves problèmes de santé alors qu’elle purge une peine de 6 ans de prison à la prison d’Evin à Téhéran.
Mme Rahemipour est persécutée pour avoir demandé justice pour sa famille disparue. Malgré la détérioration de son état de santé, le régime iranien a refusé de transférer son dossier médical pour qu’il fasse l’objet d’un examen indépendant. Ce refus met en lumière le problème plus large de la négligence médicale à l’égard des prisonnières et prisonniers politiques en Iran.
Raheleh Rahemipour, qui est actuellement incarcérée à la prison d’Evin, à Téhéran, souffre de multiples problèmes de santé, notamment d’une tumeur au cerveau. À 71 ans, son état physique s’est considérablement dégradé, ce qui rend extrêmement difficile pour elle de supporter les dures conditions d’incarcération.
Récemment, Mme Rahemipour a demandé que son dossier médical soit envoyé à l’Organisation iranienne de médecine légale (semblable à une commission d’examen médical) pour une évaluation plus approfondie, dans l’espoir d’obtenir une forme de soulagement ou une permission de sortie pour raisons médicales.
Cependant, le 3 septembre 2024, Mme Rahemipour a été informée que le bureau du procureur avait rejeté sa demande. Ce refus serait lié à sa participation à un rassemblement et à sa solidarité avec ses codétenues. Cette décision a suscité l’inquiétude des organisations de défense des droits de l’homme, car elle tend à punir davantage Mme Rahemipour pour son activisme et sa résistance.
Mme Rahemipour avait déjà été hospitalisée à la fin du mois de janvier 2024 en raison de son mauvais état de santé. Elle a été admise à l’hôpital pendant 2 jours, au cours desquels elle a subi une angiographie cardiaque avant d’être renvoyée à la prison d’Evin. Son état de santé est un problème récurrent, mais le régime clérical n’a jamais fourni de soins médicaux adéquats.
Le calvaire de Raheleh Rahemipour a commencé le 12 novembre 2019, lorsqu’elle a été arrêtée à Téhéran par les forces de sécurité. Elle a été détenue dans le sinistre quartier 2A de la prison d’Evin, contrôlé par le Corps des gardiens de la révolution (CGRI). Après un certain temps, Mme Rahemipour a été temporairement libérée, mais elle a ensuite été accusée de « collusion et de propagande contre le régime ». Son procès s’est tenu le 16 juin 2020 à la section 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, où elle a finalement été condamnée à 6 ans de prison.
En novembre 2023, Raheleh Rahemipour a de nouveau été arrêtée après avoir comparu devant le tribunal d’Evin et a ensuite été emprisonnée pour purger sa peine.
Le cas de Raheleh Rahemipour illustre la négligence systémique du régime iranien à l’égard de la santé et des droits des prisonniers politiques. Malgré l’âge avancé de Raheleh Rahemipour et la gravité de son état de santé, le refus du régime d’autoriser un examen médical indépendant reflète sa politique plus large de répression de la dissidence. Alors que Mme Rahemipour et d’autres prisonnières et prisonniers politiques continuent de souffrir, la pression internationale sur le gouvernement iranien reste cruciale pour défendre leurs droits fondamentaux et leurs soins médicaux.
Source: CNRI Femmes
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