Mahsa Mogouii, athlète exceptionnelle ayant remporté plus de 100 médailles en taekwondo, est née le 16 juillet 2003 à Fooladchahr, une ville du centre de l’Iran située près d’Ispahan.
Dès son plus jeune âge, Mahsa se distingue non seulement par ses prouesses athlétiques, mais aussi par sa détermination et sa discipline. Elle a obtenu une ceinture noire en taekwondo, ce qui témoigne de sa force et de son dévouement.
Le 22 septembre 2022, lors des manifestations nationales déclenchées par l’assassinat de Mahsa Amini, Mahsa Mogouii s’est jointe à d’innombrables autres Iraniens pour exprimer sa demande de liberté. À Fooladchahr, où elle vivait, les manifestations ont fait l’objet d’une répression brutale. Mahsa a été abattue par les forces de sécurité, une des nombreuses victimes de la répression violente du régime iranien contre son propre peuple.
Comme elles l’ont fait dans de nombreux cas similaires, les autorités ont tenté de dissimuler le crime. Elles ont affirmé que Mahsa ne participait pas aux manifestations et ont laissé entendre qu’elle avait été abattue par des « assaillants inconnus » utilisant des armes de type militaire. Il s’agit d’une tactique couramment utilisée par le régime pour éviter d’avoir à répondre de la mort de manifestants, un récit conçu pour détourner les responsabilités et faire taire les dissidents.
Le 3 novembre 2022, la famille et la communauté de Mahsa Mogouii ont organisé une commémoration « chehelom », marquant le 40ème jour depuis sa mort tragique. L’événement s’est déroulé à Fooladshahr et est rapidement devenu plus qu’une simple commémoration. Une foule de manifestants, nourris par leur chagrin et leur colère, a défilé dans les rues, scandant des slogans tels que « À bas Khamenei », condamnant ouvertement le chef suprême du régime.
La vie de Mahsa Mogouii a été marquée par des réalisations remarquables et prometteuses. Jeune athlète, elle faisait la fierté de sa communauté grâce à ses nombreuses médailles et à ses exploits. Mais sa vie a été interrompue par un régime qui craint les voix de son propre peuple. La mémoire de Mahsa vit désormais comme un symbole de résistance, et sa mort ajoute un autre nom à la liste de ceux qui ont perdu la vie dans la lutte pour un Iran libre et juste.
Source : CNRI Femmes
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