Dans une déclaration commune, les prisonniers politiques ont condamné l’intensification de la répression du régime iranien, notamment les arrestations arbitraires et les menaces. Ils ont notamment dénoncé l’intimidation des manifestants par les responsables de la prison d’Oroumieh, en particulier par le directeur Peyman Khanzadeh et le chef de la sécurité Nader Azarnia.
Ces abus ont été mentionnés dans un rapport récent de l’ancien rapporteur spécial des Nations unies, Javaid Rehman, qui a qualifié les actions du régime de « crimes barbares ». Les grévistes ont promis de poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à l’abolition de la peine de mort.
Les prisonniers politiques ont appelé leurs codétenus à travers l’Iran à rejoindre le mouvement et ont demandé au rapporteur spécial des Nations unies, Mai Sato, de se rendre dans les prisons iraniennes afin d’enquêter sur les conditions désastreuses dans lesquelles vivent les détenus politiques et les condamnés à mort.
Cette grève de la faim des prisonniers politiques s’inscrit dans une vague d’agitation plus large en Iran, où les protestations se multiplient dans divers secteurs, notamment chez les travailleurs, les infirmières, les retraités et les enseignants, qui réclament tous la justice et des réformes systémiques. Cette grève coordonnée met en lumière les tensions croissantes au sein de la société iranienne, alors que la communauté internationale s’inquiète de plus en plus du recours excessif à la force et à la peine capitale par le régime.
Amnesty International s’est également alarmée de l’exécution imminente de Sharifeh Mohammadi, un défenseur des droits de l’homme condamné à mort en juin 2024. La condamnation de Mme Mohammadi a été prononcée à l’issue d’un procès entaché de graves irrégularités, et son action en faveur des droits des femmes et des travailleurs a été sévèrement réprimée par le régime.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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