Cette interdiction a été imposée le 6 août 2024, à la suite de la publication d’une lettre écrite par Maryam en soutien à sa co-détenue politique, Pakhshan Azizi. En réponse, les autorités pénitentiaires ont ordonné qu’elle ne soit plus en contact avec le téléphone. Au cours de ces 50 jours, elle n’a reçu qu’une seule visite en cabine, à la fin du mois de septembre.
Maryam Sadat Yahyavi a été arrêtée le 2 novembre 2014 par les forces de sécurité iraniennes à son domicile. Après la période d’interrogatoire, elle a été libérée sous caution. Cependant, le tribunal révolutionnaire l’a condamnée à un total de 9 ans de prison pour « propagande contre le régime » et « rassemblement et collusion ». Cette peine a ensuite été réduite à un an de prison au cours de la procédure d’appel.
Le 3 mars 2024, elle a été transférée à la prison d’Evin pour commencer à purger sa peine.
La privation d’appels téléphoniques et de visites pour les prisonnières politiques de la prison d’Evin s’est intensifiée après deux manifestations organisées par ces femmes au début du mois d’août. Ces manifestations étaient organisées en réponse à la condamnation à mort de Pakhshan Azizi et à l’exécution de Reza Rasaei. Les 23 juillet et 6 août 2024, les prisonnières du quartier des femmes d’Evin ont organisé des manifestations, à la suite desquelles les autorités ont puni 17 d’entre elles en leur coupant le téléphone et les visites en personne pendant un à 3 mois.
Les noms des prisonnières politiques impliquées dans ces manifestations sont Elaheh Fouladi, Pakhshan Azizi, Narges Mohammadi, Zahra Safaei, Maryam Asadollahi, Azam Khezri Javadi, Sarina Jahani, Mahboubeh Rezaii, Reyhaneh Ansari, Sakineh Parvaneh, Varisha Moradi, Golrokh Iraee, Parivash Moslemi, Samaneh Asghari, Houra Nikbakht, Maryam Sadat Yahyavi et Sanaz Yekta.
Parmi ces prisonnières, Elaheh Fouladi a subi la sanction la plus sévère. Depuis le 17 août 2023, elle ne peut plus recevoir d’appels téléphoniques ni de visites en personne pendant 3 mois. Maryam Yahyavi a été initialement condamnée à une interdiction de téléphoner pendant un mois, mais cette peine a été prolongée au-delà de sa durée initiale.
Cet article met en lumière la répression constante des femmes dans les prisons iraniennes et la résistance dont elles continuent à faire preuve, même face à des sanctions sévères et injustes.
Source : CNRI Femmes
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