Le projet de loi controversé sur le hijab et la chasteté est désormais prêt à être mis en œuvre, ce qui marque une étape décisive dans les efforts déployés par le gouvernement pour renforcer le contrôle du code vestimentaire des femmes. Le président du comité judiciaire et juridique du parlement des mollahs, Mousa Ghazanfarabadi, a souligné l’importance de ce projet de loi et a exhorté tous les organismes gouvernementaux à coopérer à son application.
L’un des principaux changements qui ressort est l’augmentation substantielle des amendes pour ceux qui violent la loi. Les amendes seront désormais nettement plus élevées, le gouvernement ayant approuvé l’augmentation des sanctions. Le champ d’application du projet de loi sur le hijab et la chasteté s’étend également aux personnes et aux véhicules privés, ce qui a suscité des inquiétudes quant au respect de la vie privée et de l’autonomie.
Un projet initial visant à déduire automatiquement les amendes des comptes bancaires a été abandonné en réponse aux critiques croissantes de l’opinion publique. Les contrevenants disposeront désormais d’un délai d’une semaine pour régler leurs amendes.
Le projet de loi porte atteinte aux libertés individuelles et cible les femmes de manière disproportionnée. Le 1er septembre 2023, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a publié une déclaration dans laquelle un groupe d’experts nommés par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a critiqué la loi iranienne sur le hijab. Les experts ont déclaré que le projet de loi pourrait constituer un « apartheid entre les sexes », soulignant l’inquiétude mondiale face à la position de plus en plus répressive de l’Iran en matière de droits des femmes.
Malgré l’approbation finale, des questions subsistent quant à la manière dont le gouvernement et le pouvoir judiciaire collaboreront pour faire appliquer cette loi. Face à la montée des tensions et à l’augmentation des amendes, le gouvernement est confronté à un défi de taille : concilier l’application de la loi et le mécontentement croissant de la population iranienne.
Depuis son entrée en fonction, le nouveau président du régime a intensifié les mesures de répression contre la société. Le nouveau projet de loi sur le hijab et la chasteté vient s’ajouter au nombre déjà croissant d’exécutions visant à contrôler la société.
Source : CNRI Femmes
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