– Malgré les dénégations initiales des représentants du gouvernement, il est désormais confirmé que la mort de Komeyl Abolhassani s’est produite dans des circonstances suspectes, ce qui met en lumière les tactiques brutales utilisées par les autorités iraniennes contre les manifestants politiques.
Komeyl Abolhassani, qui avait participé au soulèvement de 2022, avait été arrêté le 21 septembre de cette année-là pour avoir mis le feu à un poste de police. Après trois mois de détention, il a été libéré, mais des agents des services de renseignement ont exercé des pressions constantes sur lui pour l’obliger à faire des aveux. Les intimidations et les violences physiques continues ont abouti à son arrestation le 29 août 2023 par les forces de sécurité.
Dans la journée, Komeyl Abolhassani est mort en détention, ce qui a suscité l’indignation des militants et soulevé des questions sur la véritable cause de sa mort. Le régime iranien, par l’intermédiaire du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), a tenté de minimiser l’activisme politique de Komeyl Abolhassani, affirmant à tort qu’il était toxicomane et qu’il était mort d’une overdose.
Cependant, des témoins et des informations diffusées sur les réseaux sociaux ont contredit cette version, beaucoup accusant le régime d’avoir pratiqué la torture. La famille s’est même vu refuser la possibilité de voir son corps avant l’enterrement, ce que beaucoup considèrent comme une tentative de dissimuler les preuves des mauvais traitements subis.
La mort de Komeyl Abolhassani n’est pas un incident isolé. Le régime est de plus en plus critiqué pour son recours accru à la répression et aux exécutions, alors qu’il est aux prises avec des conflits internes et un gouvernement fragile. Une autre victime, Mohammad Mirmosavi, 36 ans, est également décédé en détention après avoir été torturé et abattu par les forces de sécurité. Sa mort, ainsi que plusieurs autres au cours des derniers mois, a alimenté la colère de l’opinion publique.
Face à ces accusations, les autorités iraniennes, dirigées par Ahmadreza Radan, le chef des forces de sécurité de l’État du régime, continuent d’éviter de rendre des comptes. Malgré les demandes d’enquête, le bilan du régime en matière de violations des droits de l’homme reste sombre, et les familles des victimes font souvent l’objet d’intimidations et de menaces.
Alors que la pression internationale s’intensifie, la mort tragique de Komeyl Abolhassani et d’autres personnes nous rappelle brutalement la crise des droits de l’homme qui sévit en Iran, où la dissidence est réprimée par la violence et où la justice reste insaisissable.
Source : Stop Fundamentalism/ CSDHI
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