lundi 2 juin 2025

Iran : Fereshteh Souri et Ali Jahanian ont été arrêtés à nouveau

 Selon de rapport de CSDHILe lundi 26 mai 2025, Fereshteh Souri et son mari Ali Jahanian, tous deux poètes et militants de la société civile de Nahavand, ont été arrêtés après avoir été convoqués par téléphone au bureau du renseignement de la ville. Selon des sources bien informées, au moment de leur arrestation, la section 1 du tribunal révolutionnaire de Nahavand a également ouvert une nouvelle affaire contre eux.

Fereshteh Souri, connue pour son activisme culturel et civil, avait déjà été condamnée à un an de prison pour « propagande contre le régime ». Cette sentence a été confirmée le 5 mai 2025 par la Section 11 de la Cour d’appel de la province de Hamadan, sans qu’une audience en personne ait lieu pour examiner son appel. Les accusations provenaient de ses publications sur les médias sociaux, en particulier d’histoires sur Instagram à l’appui des familles des personnes tuées dans le cadre de manifestations et de sa republication de poèmes de protestation, y compris ceux de son mari.

Dans une affaire antérieure, Fereshteh Souri avait été acquittée de « former un groupe avec l’intention de perturber la sécurité nationale », mais son activité culturelle en ligne était néanmoins considérée comme menaçante par les autorités du renseignement. Les observateurs des droits de l’homme considèrent ces actions comme une preuve claire de la répression en cours contre la liberté d’expression et la suppression de l’activité culturelle indépendante en Iran.

Ce n’est pas la première fois que le couple fait face au harcèlement de l’État. En septembre 2024, les forces de sécurité ont fait une descente dans leur maison et les ont arrêtés. Bien que Fereshteh Souri ait été libérée sous caution, elle a été arrêtée deux jours plus tard et transférée à la prison de Malayer. Après près de deux mois en détention provisoire, le couple a été libéré le 11 novembre 2024.

Des sources proches de la famille rapportent que Fereshteh Souri a été agressée physiquement pendant les interrogatoires et qu’elle souffre de multiples problèmes de santé physique et psychologique, y compris une grave dépression. Malgré sa mauvaise santé, les autorités judiciaires ont non seulement maintenu sa peine de prison mais ont également augmenté la pression sur elle en ouvrant une nouvelle affaire.

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