Dans le prolongement des pressions judiciaires et sécuritaires sur les militants syndicaux en Iran, Kamran Sakhtemanegar, un militant syndical bien connu de Sanandaj, a une fois encore été convoqué à la section 2 du tribunal révolutionnaire de Sanandaj. Selon la citation officielle reçue par l’intermédiaire du système SANA, il est tenu de se présenter au palais de justice de Sanandaj, situé sur le boulevard Bassidj, pour répondre à des accusations de « propagande contre la République islamique ».
Ce nouveau cas est une continuation de son arrestation précédente le 5 février 2025, quand Kamran Sakhtemanegar a été arrêté par les forces de sécurité sur la rue Jami à Sanandaj et transféré en prison après interrogatoire. Il a été libéré sous caution le 11 mars 2025, mais a de nouveau été officiellement inculpé le 18 mai 2025 et son cas a été renvoyé à la Cour révolutionnaire.
Ce n’est pas le seul cas de pression judiciaire sur Kamran Sakhtemanegar. Auparavant, en septembre 2023, il a été renvoyé à la prison centrale de Sanandaj pour purger une peine de trois mois et a été libéré le 3 décembre 2023 après avoir payé une amende. A la suite d’une plainte de Jahangir Elyasi, alors directeur du département des routes et du développement urbain du Kurdistan, il a été jugé le 6 janvier 2025 au tribunal pénal de Sanandaj pour diffamation et calomnie.
Kamran Sakhtemanegar avait également été convoqué en juillet 2023 à la section 2 du tribunal révolutionnaire de Sanandaj pour répondre aux accusations d’« assemblée et collusion contre la sécurité interne et externe » et de « propagande contre le régime ». Ses audiences ont eu lieu les 5 et 17 septembre 2023, et il a été condamné le 18 septembre 2023 à trois mois de prison et à une amende de 340 millions de rials pour « propagande contre le régime au moyen d’entrevues avec des réseaux de télévision et des médias sociaux ».
Ces assignations répétées et les multiples verdicts contre Kamran Sakhtemanegar indiquent un schéma systématique de répression de la liberté d’expression et des activités civiles pacifiques en Iran. Il a fait l’objet à plusieurs reprises de pressions judiciaires et sécuritaires, y compris des peines d’emprisonnement, des amendes, des arrestations nocturnes et des condamnations avec sursis, uniquement pour avoir défendu les droits des travailleurs et exprimé pacifiquement ses critiques dans les médias.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire