CSDHI – La justice iranienne détient le dissident iranien, Saeed Masouri, depuis 20 ans sans avoir pu prendre un seul jour de permission.
Appel international pour la libération du prisonnier
Sa famille lance un appel à l’aide internationale pour obtenir sa libération conditionnelle d’une condamnation à vie pour avoir soutenu un groupe d’opposition en exil. Saeed Masouri, âgé d’environ 50 ans, est emprisonné en Iran depuis le 8 janvier 2001 pour avoir soutenu les Moudjahidines du peuple d’Iran, (ou MEK). Le groupe est dirigé par la militante Maryam Radjavi, basée en France. Il prône le renversement des religieux islamistes au pouvoir en Iran.
Le frère de Masouri, Vahid vit au Canada. Il a déclaré à VOA Persan, lors d’une interview mercredi, que le dissident emprisonné n’a commis aucun crime. Pourtant, il a enduré 20 années de détention sans même une heure de congé médical ou familial. Il a déclaré que Saeed souffre de nombreux problèmes physiques en détention. Il a notamment de graves maux de dents et de dos. Mais il est privé d’examens médicaux en dehors de la prison.
« Au cours de ces années, nous avons écrit à plusieurs reprises des lettres à un juge du tribunal révolutionnaire pour demander la libération de Saeed. Cependant, les efforts ont été vains », a déclaré Vahid.
Les autorités exhortent Saeed de cesser de dénoncer les conditions des prisonniers
Les membres de la famille se sont rendus au tribunal pour donner suite à leurs demandes. Là, Vahid a déclaré qu’on leur avait dit d’exhorter Saeed à cesser de publier des lettres depuis la prison sur les mauvaises conditions de vie des détenus. Les responsables du tribunal ont également mis en garde les membres de sa famille. En effet, la justice pourrait condamner Saeed à une nouvelle peine s’il refuse de se taire, a ajouté son frère.
VOA ne peut pas confirmer de manière indépendante l’état de santé de Saeed Masouri. Ou les interactions de sa famille avec le système judiciaire iranien. En effet, VOA n’a pas le droit de faire des reportages à l’intérieur de l’Iran. Il n’y a pas eu de reportage en ligne sur son cas dans les médias officiels iraniens au cours de l’année dernière.
Vahid Masouri a déclaré que le régime a arrêté Saeed, le 8 janvier 2001, après son retour en Iran depuis la Norvège. C’est là qu’il était allé étudier à la fin des années 1980 et où il avait rejoint le MEK. Le frère du dissident a déclaré que les membres de la famille n’étaient pas au courant du retour de Saeed en Iran. Ils ne l’ont découvert que lorsque le ministère du renseignement et de la sécurité a appelé la famille en mai 2001 pour dire qu’il avait arrêté Saeed.
Condamné pour sa collaboration avec le MEK
Saeed Masouri a passé 13 mois en isolement dans une prison de la ville d’Ahwaz, au sud-ouest du pays. Ensuite, les autorités l’ont transféré à Téhéran en mai 2002 pour un procès de 10 minutes. Il s’est tenu devant le tribunal révolutionnaire de la capitale iranienne, a déclaré son frère. La justice iranienne a condamné Saeed à mort le 25 mai de cette année-là. La justice l’a prétendument accusé d’avoir collaboré avec le MEK pour nuire à la sécurité nationale. Elle l’a emprisonné à la prison d’Evine de Téhéran, a ajouté Vahid.
Le frère du dissident a déclaré que le système judiciaire iranien avait initialement confirmé la condamnation à mort. Cela a incité les membres de sa famille à écrire aux organisations internationales des droits humains pour leur demander de l’aide. Selon Vahid, la justice a commué la peine en emprisonnement à vie en 2007. Il faut remercier la pression des groupes de défense des droits. Elle a transféré Saeed de la prison d’Evine à la prison de Rajaï Chahr dans la ville voisine de Karaj en 2009.
Source : VOA
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