lundi 8 février 2021

Un journaliste iranien condamné à 3 ans de prison, au fouet et à une amende

Fariborz-Kalantari

Fariborz Kalantari

CSDHI – Le tribunal pénal de Téhéran a condamné un journaliste iranien, le 6 février, à trois ans de prison, 74 coups de fouet, une sanction financière et des excuses au plaignant.

Selon l’Agence de presse des droits humains, les autorités judiciaires iraniennes ont inculpé Fariborz Kalantari pour « insulte » de Mehdi Jahangiri. Il s’agit du frère du premier vice-président iranien, Ishaq Jahangiri.

Mehdi Jahangiri a poursuivi Kalantari pour avoir rédigé un article citant sa corruption financière. Kalantari est accusé d’avoir « insulté Jahangiri et d’avoir publié des mensonges. » Il est condamné à trois ans de prison. C’est avant cela que le tribunal a reconnu Mehdi Jahangiri, coupable de corruption. Mais il ne passera que deux ans en prison pour « contrebande professionnelle de devises. »

Suppression de la liberté d’expression en Iran

Le régime emprisonne un blogueur iranien, Soheil Arabi, en 2013. Il purge toujours une peine de sept ans et demi.

Soheil Arabi est un photographe, blogueur et militant des droits civiques. Les pasdarans l’ont arrêté en novembre 2013. Le régime l’a d’abord condamné à mort pour « blasphème. » Les autorités iraniennes ont ensuite abandonné la peine de mort, à la suite d’un tollé international.

En avril 2020, un journaliste qui avait publié une lettre d’un responsable de la santé du nord de l’Iran menaçant les professionnels de la santé de prison et de flagellation, est déféré à la justice iranienne. Le directeur de l’université des sciences médicales de la province du Golestan avait menacé les infirmières de les emprisonner et de les fouetter si elles quittaient leur travail.

En octobre 2020, le chef de la Cyber police iranienne (FATA) a déclaré que ses agents avaient arrêté deux personnes à Ardabil, dans le nord-ouest de l’Iran. La justice les a accusées d’avoir insulté les responsables judiciaires de la province.

« Pendant qu’ils surveillaient les réseaux sociaux, les experts de la Cyber Police sont tombés sur des groupes de Telegram. Ils perturbaient l’opinion publique. En effet, ils publiaient des mensonges, de fausses nouvelles et des insultes contre les membres de la magistrature de la province », a déclaré Ali Ghahreman Conte’e, dans des commentaires transmis par l’agence de presse Tasnim affiliée aux pasdarans.

L’un des pays les plus répressifs au monde

Selon le compte-rendu annuel de Reporters sans frontières (RSF), l’Iran est l’un des pays les plus répressifs au monde pour les journalistes depuis 40 ans.

Le document indique que le contrôle du régime sur l’information est implacable en Iran. Le régime a emprisonné ou exécuté au moins 860 journalistes et citoyens-journalistes depuis 1979.

Le régime islamique exerce un contrôle étendu sur le paysage médiatique. Son harcèlement des journalistes indépendants, des journalistes citoyens et des médias indépendants ne s’est pas relâché.

Ils font constamment l’objet d’intimidations, d’arrestations arbitraires. A cela s’ajoutent de longues peines de prison prononcées par des tribunaux révolutionnaires à l’issue de procès inéquitables. Les médias qui résistent encore manquent de plus en plus de moyens pour rendre compte librement et indépendamment.

Source : Iran News Wire

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