CSDHI – Le tribunal pénal de Téhéran a condamné un homme et une femme au fouet pour adultère.
Le mari, agent du renseignement, dénonce sa femme pour adultère
Selon les médias officiels, le mari de la femme accusée qui s’appelle Khoshchehreh, a déposé une plainte elle, il y a un an. Le mari de Khoshchehreh la soupçonnait d’avoir des relations extraconjugales avec l’un de ses proches. L’affaire est arrivée devant les tribunaux. Khoshchehreh et l’homme (Salar) ont tous deux nié les accusations. Ils ont déclaré qu’ils n’étaient que des amis. Cependant, sur l’insistance du mari de Khoshchehreh, le tribunal a examiné son smartphone. Et il a incriminé Salar et Khoshchehreh en raison des messages et des photos qui se trouvaient dans le téléphone.
Condamnation au fouet pour les supposés amants
Le tribunal a donc condamné Salar et Khoshchehreh à des coups de fouet. En outre, il a prononcé contre Khoshchehreh une peine de deux ans de travaux forcés six heures par jour, trois jours par semaine dans une maison de retraite pour « trahison. » L’homme a également été condamné à deux ans d’exil dans une ville en dehors de Téhéran.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Le régime iranien utilise le fouet comme punition pour plusieurs « délits. »
Le fouet, peine archaïque mais courante, en Iran
En janvier, les tribunaux de Téhéran ont condamné deux hommes et une femme à 99 coups de fouet pour « relations extraconjugales. »
Dans une autre affaire, le 9 janvier, la justice a condamné un homme identifié comme Ramin à 99 coups de fouet pour avoir eu une relation avec une fille hors mariage à Téhéran. La Cour suprême a également confirmé la sentence de Ramin. Elle l’a publiée pour son application.
Avant cela, les médias officiels ont annoncé, le 1er janvier, la condamnation au fouet de deux Iraniens de Gilan. Cette province se situe dans le nord du pays. Le régime les a condamnés pour mauvais traitements infligés aux animaux.
Fin décembre 2020, les agents du régime ont fouetté un homme de 29 ans, 79 fois, en public à Qazvin, dans le nord-ouest de l’Iran. La justice a condamné l’homme non identifié à la flagellation publique pour « plusieurs chefs d’accusation de trouble et d’atteinte à la sécurité. »
L’utilisation par l’Iran de peines dégradantes et de la torture
Le régime iranien est l’un des rares États à recourir encore à des châtiments dégradants. Pourtant, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains. L’exécution et la flagellation en font partie.
Le régime applique régulièrement la flagellation à ses opposants politiques, y compris les manifestants et les dissidents.
En juillet 2018, à la suite de la flagellation publique d’un autre homme dans la province de Khorasan Razavi, Amnesty International a condamné ce châtiment cruel dans une déclaration.
« Le recours à des châtiments cruels et inhumains tels que la flagellation, l’amputation et l’aveuglement constitue une atteinte effroyable à la dignité humaine. Il viole l’interdiction absolue de la torture et des autres peines ou traitements dégradants prévue par le droit international », a déclaré Philip Luther, d’Amnesty International.
« En tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’Iran est légalement tenu d’interdire la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants. Il est tout simplement inacceptable que les autorités iraniennes continuent d’autoriser de tels châtiments. Et de continuer à les justifier au nom de la protection de la morale religieuse. » Plus de 100 « délits » sont punis par la flagellation en vertu de la loi iranienne. Les délits comprennent le vol, l’agression, le vandalisme, la diffamation, les relations extraconjugales et la fraude. Ils couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés. Par exemple, l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, « l’atteinte à la morale publique. »
Source : INU
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