CSDHI – Le 10 février, la police des frontières a fait une descente dans des maisons du comté de Baneh, dans l’ouest de l’Iran. Elle a tiré sur trois Koulbars et les a blessés, a déclaré aujourd’hui un groupe de défense des droits humains.
Selon l’organisation Hengaw, la police des frontières était à la recherche de marchandises destinées à être transportées par des porteurs kurdes ou des Koulbars à travers la frontière. Le régime iranien classe les Koulbars dans la catégorie des « contrebandiers. » Ses agents leur tirent dessus et les tuent régulièrement.
Les trois hommes kurdes blessés s’appelaient Mohamad Rahmani, Mohammad Saleh Esmaelzadeh et Zanko Esmaelzadeh. Selon une source bien informée, l’homme ayant tiré sur les civils se nommait Rastgou. Il est le neveu du chef de la police des frontières. Rastgou est identifié dans les images enregistrées des fusillades. Il s’est excusé publiquement depuis les haut-parleurs d’une mosquée locale le jour suivant. Cependant, les habitants ont porté plainte contre lui.
Les Koulbars d’Iran
Les Koulbars sont des travailleurs qui sont embauchés pour transporter de lourdes charges à travers la frontière pour un maigre salaire. De plus en plus d’Iraniens sont contraints d’exercer ce métier dangereux et pénible. Parce que le développement économique ne se produit pas, et parce que la pauvreté et le chômage dans l’ouest de l’Iran augmentent.
S’ils ne sont pas tués par les forces de sécurité, les Koulbars meurent dans des avalanches, de chutes de montagnes, d’hyperthermie et d’hypothermie.
De nombreux Koulbars sont diplômés de l’université. Plusieurs sont des athlètes nationaux contraints de choisir ce travail dangereux pour un maigre salaire.
En cas de blessure, la plupart des koulbars ne peuvent pas payer leurs factures d’hôpital. Selon Hengaw, de 2016 à juillet 2020, au moins 937 Koulbars kurdes ont été blessés ou tués.
Source : Iran News Wire
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