mardi 16 février 2021

Un détenu, en attendant son amputation, est fouetté pour avoir protesté contre les conditions de détention

Hadi-Rostami

Hadi Rostami

CSDHI – Le régime iranien a condamné un prisonnier à l’amputation de ses doigts. Ses agents répressifs l’ont fouetté dimanche à la prison centrale d’Oroumieh. La 8ème branche de l’unité d’exécution du tribunal public et révolutionnaire d’Oroumieh a fouetté Hadi Rostami, 60 fois. Ensuite, il sera amputé des quatre doigts de sa main droite.

Accusé d’avoir perturbé l’ordre carcéral

La justice a intenté un nouveau procès contre lui pendant sa détention en novembre 2020. M. Rostami est accusé de « perturbation de l’ordre carcéral. » La branche 113 du tribunal pénal d’Oroumieh l’a condamné à huit mois de prison et à 60 coups de fouet.

Selon certaines sources, les nouvelles affaires contre M. Rostami sont liées à ses tentatives de suicide et à ses grèves de la faim en prison.

Hadi Rostami a tenté de se suicider deux fois au cours des derniers mois. Il a avalé des éclats de verre. Il est donc en mauvaise condition physique.

Tentative de suicide

La Cour suprême iranienne a confirmé la peine d’amputation de la main prononcée contre Hadi Rostami 33 ans et trois autres hommes reconnus coupables de vol, Mehdi Sharfian 37 ans, Mehdi Shahivand 42 ans et Kasra Karami 40 ans. Le Centre pour l’application des peines a été saisi en juin 2020.

Après la publication de la nouvelle, les autorités ont convoqué et menacé M. Rostami, à plusieurs reprises, d’exécuter sa peine plus tôt si l’affaire était rapportée dans les médias.

Il dénonce des tortures

Hadi Rostami a nié les accusations à plusieurs reprises. Puis, il s’est rétracté devant le tribunal en disant qu’il avait fait des « aveux » sous la torture. Dans une lettre écrite au chef du pouvoir judiciaire en septembre 2020, Rostami a déclaré que les interrogateurs l’avaient frappé à coups de poing, de pied et de bâton avec divers instruments. Il dit qu’un interrogateur lui a demandé de signer une feuille blanche Il ne l’a signé que lorsqu’il a atteint le point d’effondrement physique et mental. Les autorités du ministère public ont ensuite ajouté des détails sur le papier pour faire croire qu’il avait accepté les accusations.

Le régime iranien est l’un des rares États à recourir encore à des châtiments dégradants. Pourtant, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et la flagellation.

Le régime distribue régulièrement des peines de flagellation aux manifestants, aux dissidents et aux personnes accusées d’adultère et de vol, entre autres. La flagellation est un châtiment cruel et dégradant et équivaut à la torture.

Source : Iran HRM

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