CSDHI – Samedi 20 février, les forces de sécurité iraniennes ont tué deux hommes à Sardasht, dans le nord-ouest de l’Iran.
Deux kurdes abattus par les forces de sécurité
Les deux hommes ont esquivé les balles. Cependant, ils sont tombés de la falaise et se sont noyés dans une rivière. Selon Kurdpa, un site d’information du Kurdistan, les deux hommes s’appelaient Abubakr Mohammadi, 36 ans, et Eskandar Mohammad, 35 ans.
Abubakr était marié et père d’un enfant. Mohammad était marié et père de deux enfants. Une source informée a déclaré que les forces de sécurité soupçonnaient les deux hommes de faire de la contrebande de marchandises. Ils ont ouvert le feu sur eux. Ce sont les habitants qui ont retrouvé leurs corps.
Acharnement du régime contre les Koulbars
Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Les forces de sécurité et la police aux frontières du nord-ouest et de l’ouest de l’Iran ouvrent le feu en toute impunité sur les Koulbars. Elles tuent ou blessent d’innocents porteurs transfrontaliers ou « Koulbars ». En Iran, les Koulbars luttent pour joindre les deux bouts en transportant de lourdes charges à travers la frontière.
Les Koulbars sont des travailleurs. On les engage pour transporter de lourdes charges de l’autre côté de la frontière pour un maigre salaire. Dans l’ouest de l’Iran, il n’y a pas de développement économique. C’est la pauvreté croissante et le chômage qui règnent. Par conséquent, de plus en plus de Kurdes iraniens sont contraints d’exercer cette dangereuse et dure profession. Le régime iranien classe les Koulbars dans la catégorie des « contrebandiers » et les abat régulièrement.
Si les forces iraniennes ne les tuent pas, les Koulbars meurent d’avalanches, de chutes de montagnes, d’hyperthermie et d’hypothermie.
La semaine dernière, la police des frontières a fait une descente dans des maisons du comté de Baneh, dans l’ouest de l’Iran. Elles ont tiré sur trois hommes kurdes et les a blessés. Selon l’organisation Hengaw, la police des frontières était à la recherche de marchandises devant être transportées par des Koiulbars à travers la frontière.
Le 8 février, un Koulbar est mort des tirs directs de la police à Salmas, dans le nord-ouest de l’Iran. Selon l’organisation Hengaw, la police a tiré et tué Behzad Hashemi, 37 ans. Behzad était marié et avait trois enfants. Une source informée a déclaré que la police a ouvert le feu sur la voiture de Behzad. Elle le soupçonnait de transporter des marchandises de contrebande. Behzad est mort sur les lieux de la fusillade.
Trois autres fusillades arbitraires ont eu lieu début février
Khaled Ahmadpour est décédé par balle à la frontière occidentale de l’Iran. Il était marié. Il vivait dans le village de Sardasht, dans l’ouest de l’Iran. En plus, il était le seul soutien de famille pour ses deux enfants et sa femme.
Le 3 février, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur deux motards à Saravan, dans le sud-est de l’Iran. Un homme est mort tandis que l’autre personne, identifiée comme étant sa nièce/neveu, a été blessée. A Minab, dans le sud de l’Iran, les forces de sécurité ont tiré sans avertissement sur un homme identifié comme Khalil Sarmasti alors qu’il conduisait. Il transportait du carburant et sa voiture a pris feu, ce qui a entraîné sa mort.
Les forces de sécurité et la police du régime iranien ont l’habitude de tirer et tuer des civils. On rapporte presque quotidiennement que la police et les gardes-frontières ouvrent le feu sur des porteurs transfrontaliers kurdes dans l’ouest de l’Iran et sur des civils transportant du carburant dans le sud-est de l’Iran.
Selon un groupe de défense des droits humains, les forces de sécurité du régime iranien ont tué ou blessé directement ou indirectement au moins 204 citoyens iraniens en 2020. 74 citoyens au moins sont morts, dont 36 Koulbars, 5 transporteurs de carburant et 33 autres citoyens. Les fusillades arbitraires de 2020 ont blessé au moins 130 personnes.
Source : Iran News Wire
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