CSDHI – Le régime des mollahs a condamné le prisonnier Hadi Rostami à l’amputation des quatre doigts de sa main droite. Ses agents l’ont transféré de la prison centrale d’Oroumiyeh à la prison de Bukan, ont indiqué des sources au Kurdistan Human Rights Network (KHRN).
Les forces de l’ordre ont effectué le transfert de M. Rostami du quartier de sécurité de la prison centrale d’Oroumieh à la section d’isolement de la prison de Bukan, le jeudi 18 février. Des agents de l’unité de sécurité de la prison l’ont battu à son arrivée.
Après sa détention dans le quartier de quarantaine de la prison pendant plusieurs jours, il est transféré dans le quartier intérieur.
60 coups de fouet alors qu’il était gravement blessé
Le 14 février, la sentence de 60 coups de fouet de M. Rostami est exécutée par la branche 8 du bureau d’exécution des jugements du tribunal d’Oroumieh. Cette sentence inhumaine est mise en oeuvre alors qu’il souffrait de blessures physiques causées par ses deux tentatives de suicide. En effet, il a tenté de manger du verre, au cours des deux mois précédents.
A la suite de l’exécution de cette sentence, Amnesty International a publié une déclaration indiquant qu’en fouettant M. Rostami 60 fois, les autorités iraniennes ont rappelé au monde, de manière odieuse, la brutalité du système judiciaire iranien, gravement défaillant. L’organisation a appelé les autorités iraniennes à annuler immédiatement la peine de prison de M. Rostami. Elle a aussi demandé l’annulation de sa condamnation à l’amputation de ses doigts. On doit lui donner accès aux soins médicaux urgents dont il a besoin.
Il tente de se suicider à deux reprises en ingérant des morceaux de verre
Au cours des deux derniers mois, M. Rostami a tenté de se suicider à deux reprises en mangeant du verre. Il protestait contre sa détention dans le quartier de sécurité de la prison centrale d’Oroumieh et contre le risque d’exécution de sa peine.
Quand il a ingéré du verre, Son état de santé physique était grave. Il avait besoin d’aller de toute urgence dans un hôpital à l’extérieur de la prison. Pourtant, les autorités ont maintenu M. Rostami en prison à cause de l’opposition de l’inspecteur et du directeur de la prison.
Le prisonnier a souffert de plusieurs hémorragies internes en raison des éclats de verre dans son système digestif.
Les responsables carcéraux ont exilé M. Rostami de la prison centrale d’Oroumieh à la prison de Tabriz le 19 décembre 2020, sans préavis. Cependant, les responsables de la prison de Tabriz ont refusé de l’accepter pendant une longue période. Par conséquent, ils l’ont renvoyé à la prison centrale d’Oroumieh au bout d’un jour.
Le 8 décembre 2020, M. Rostami a écrit une lettre à Ali Akbar Garousi, le juge en chef de la province de l’Azerbaïdjan occidental. Il a affirmé avoir subi des tortures pendant sa détention de la part des agents du service du renseignement. Il a ajouté qu’on les avait, lui et ses deux co-accusés injustement condamnés sur la base de leurs aveux obtenus sous la torture. Dans sa lettre, il a demandé un réexamen du dossier et la révocation de l’ordre d’amputation.
Amnesty International intervient pour s’opposer à l’amputation
Amnesty International avait publié un compte-rendu analytique détaillé au début du mois de décembre. Il était indiqué que les autorités iraniennes devaient immédiatement mettre fin au projet imminent de couper les doigts de Hadi Rostami et de cinq autres détenus. Le régime les avait reconnus coupables de vol à l’issue de procès inéquitables fondés sur des aveux obtenus sous la torture.
Selon les statistiques compilées par KHRN, il y a actuellement six prisonniers reconnus coupables de « vol. » Ils sont condamnés à « l’amputation de quatre doigts de la main. » Ces prisonniers sont Hadi Rostami, 33 ans, Mehdi Sharafian, 37 ans, Mehdi Shahivand, 42 ans, Shahab Teymouri, 35 ans, Mehrdad Teymouri, 39 ans, et Kasra Karami, 40 ans.
Source : KHRN
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