CSDHI – La police des services du renseignement iranien a torturé à mort un détenu de 20 ans à Téhéran, en Iran. Mehrdad Taleshi était kurde. Les agents du régime des mollahs l’ont arrêté le 1er février 2021 dans une station de métro de Téhéran.
Mehrdad Taleshi était un athlète de 20 ans originaire de la ville occidentale de Divandere, dans la province du Kurdistan. Il s’était installé à Téhéran il y a deux ans pour vivre avec sa sœur.
Après son arrestation, il est torturé à mort
Le site web des droits humains Hengaw a rapporté qu’à 22 heures le jour même de son arrestation, Mehrdad Taleshi est transféré au poste de police de Shahpour à Téhéra. Là, les agents répressifs l’ont brutalement battu. Il est décédé sous la torture. En effet, les coups sur sa tête et son cou étaient bien visibles.
Les informations indiquent que des marques de torture se trouvaient sur sa tête et son cou.
Les autorités ont arrêté Mehrdad Taleshi parce qu’on le soupçonnait de transporter de la drogue avec une autre personne. Son identité et ce qu’il lui est arrivé ne sont pas clairs. Elles ont même retiré son nom du dossier de Mehrdad.
Les services du renseignement mentent sur la cause de sa mort
Le jeune homme est mort à la suite de coups reçus à la tête. Mais les services du renseignement ont affirmé que « la victime a eu une attaque cérébrale de peur d’être arrêtée ! »
Cependant, selon sa famille et ses amis, Mehrdad était un jeune homme « joyeux, athlétique et courageux », et la possibilité d’une attaque cérébrale par crainte d’être arrêté est une affirmation « absurde » à son sujet.
Les agents des services du renseignement ont livré le corps de l’homme kurde à l’hôpital de Baharloo à 6h30 du matin le mercredi 3 février.
Les autorités ont appelé M. Khosrow Taleshi, le père de Mehrdad, de l’hôpital de Baharloo à 8h30 le même jour. Là, on lui a dit que son fils était là.
Après s’être rendu à l’hôpital, il a trouvé le corps de son fils. En réponse à sa question sur la cause du décès de son fils, les responsables de l’hôpital ont déclaré : « Nous ne savons rien de tout cela. Le bureau du renseignement nous a remis le corps. »
La famille a déclaré que Mehrdad était un jeune homme en bonne santé. Il n’avait pas de casier judiciaire ni même d’antécédents de consommation de drogue.
Ils enterrent le corps en l’absence de la famille
Les autorités iraniennes ont enterré le corps de Mehrdad Taleshi, sous les mesures de sécurité le dimanche 7 février, à Sanandaj.
Les autorités ont fait pression sur la famille afin qu’elle ne parle pas aux médias. De surcroît, elle n’a pas eu le droit d’organiser une cérémonie publique, ni n’a pu déposer une plainte judiciaire.
Bien que les aveux faits sous la torture ne constituent pas une preuve crédible, même selon les lois de la République islamique, de nombreuses personnes ont été forcées d’avouer des crimes qu’elles n’ont pas commis. Les autorités les ont ensuite condamnées à de lourdes peines de prison ou exécutées sur la base de ces aveux.
Fréquents décès sous la torture
On signale fréquemment des cas de décès sous la torture lors d’interrogatoires.
Le mois dernier, la police du renseignement a torturé à mort un détenu de 35 ans dans l’ouest de l’Iran. Les agents du régime ont brutalement battu Bahman Oghabi jusqu’à ce qu’il s’évanouisse dans un poste de police d’Islamabad. Ensuite, il est décédé à l’hôpital. Les autorités iraniennes l’avaient arrêté le 31 décembre 2020. Des agents l’ont battu au poste de police le 3 janvier et il est resté en soins intensifs sous haute sécurité après son évanouissement. Selon les informations, la police a dit à la famille Oghabi que leur fils était tombé dans le coma après avoir pris du tramadol (un analgésique). Sa famille a déclaré qu’Oghabi ne fumait même pas, et encore moins ne prenait de la drogue.
Source : Iran HRM
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